Une autre acquisition, c'est un "tambourineur" selon l'appellation du vendeur, Olivier. La statue Kongo est assez grossièrement sculptée. Les pieds et les jambes notamment sont disproportionnés, il n'y a aucune fioriture sur le corps.
Tambourineur Kongo (bois, pigments, 28 cm de haut)
Mais l'impression générale qui ressort de la statue renvoie avec fidélité et rudesse à l'image du joueur de tambour, comme on peut le voir sur d'anciennes photographies.
Joueur de tambour au Congo, vers 1950 (carte postale Hoa-Gui)
La seule partie plus travaillée est la tête de la statue. Le visage est recouvert de pigment blanc (kaolin) et les sourcils semblent surlignés d'un pigment noir. Une coiffe (ou la chevelure ?) est évoquée par des ciselures, formant un bandeau sur le crâne.
Visage du joueur de tambour
Le tambour africain, ou tam-tam, est bien sûr un terme générique renvoyant à de multiples instruments de taille et de forme variées. Le principe est de tendre une peau sur une caisse de résonance, dont on tire des sons en la frappant avec les mains (membranophone par frappement).
Tambour à une peau sur caisse, Afrique Centrale vers 1930, 122 cm de haut
(©Musée du Quai Branly - Legs Raphaël Antonetti)
Le joueur de tambour jouait un rôle essentiel dans la culture Kongo, si bien que certains portent aujourd'hui un nom de famille qui évoque cette activité de percussion (comme Ngoma).