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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 16:00

Après le repas sympathique avec Anne et Bernard, je me repose un peu et finis de faire les valises.

Je reçois un coup de fil de Patrice. Mauvaise nouvelle, son fils Allan a de fortes douleurs thoraciques et il a été obligé de consulter en urgence, cette nuit vers 5h du matin. Je lui promets de passer les voir avant de partir, d'autant plus qu'il est presque sur la route de l'aéroport.

Avant de quitter l'hôtel, j'offre quelques chocolats et des oranges vertes aux réceptionnistes. Je ne vais pas les emmener en France !

Je libère la chambre pour de bon et en attendant mon chauffeur, je montre quelques photos au serveur Polesky, lequel achève son service. En voyant les chutes de la Bouenza, le jeune homme me dit qu'il est originaire de Mouyondzi. Il a fui les combats de 1998 (il n'avait alors que 12 ans) et est passé par Moukoukoulou (à pied je présume).

David, le neveu de Manu, passe en coup de vent à l'hôtel. Tout sourire. Ce soir, c'est lui qui m'emmenera avec son taxi à l'aéroport. Puis Manu arrive avec son copain Ghislain, ils m'emmènent boire une bière dans un petit Nganda, pour passer le temps, et marquer mon départ.

 

 

pnr-plateau-maison-coloniale

Maison coloniale, rue Libondo, quartier du Plateau

 

Nous sommes à côté du stade Anselmi dans le quartier du Plateau. Je reconnais les lieux. Par contre, j'ai du mal à reconnaître l'environnement immédiat. J'ai l'impression que le terrain était auparavant clôturé, mais on m'assure que non.

C'est là que nous avions fait une étape houblonnée en revenant de Dolisie en mai 2010. Avec notre ami Justice qui trouvait le mauvais vin espagnol, très bon ! D'ailleurs, la publicité radiophonique locale pour Gandia vante les bienfaits pour la Santé... des sulfites. Bizarrement en France, c'est l'inverse, l'étiquetage est obligatoire et les fortes doses déconseillées.

Nous prenons place sur des tabourets, accoudés au bar. Bière obligatoire. Nous parlons de tout et de rien, des projets de Manu, des relations entre homme et femme, entre Noirs et Blancs, de jalousie...


Je fais un petit tour à pied dans le quartier avec Ghislain. En face, on trouve une maison coloniale en pas trop mauvais état. Architecture très classique des maisons de cette époque dans le quartier du Plateau. Dommage que les murs de parpaing ceinturant la parcelle gâchent la vue...

En guise de rond-point, on a installé à l'angle de la rue Libondo, deux pneus peinturlurés en blanc. Ghislain me dit que "libondo" est un poisson (c'est en effet le nom vernaculaire d'une sole de petite taille au Congo).

Puis je découvre par hasard un autre bâtiment colonial qui m'avait échappé jusqu'ici.

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commentaires

Y
<br /> Vous avez dit "Piquette"? Les choses auraient-elles changé à ce point? ...Deux grands crûs, dignes des meilleures tables, se partageaient le marché dans les années 70: S0VINCO,<br /> surnommé, "La joie du Congo" et PALAIS ROYAL (ça ne s'invente pas....), surnommé..."le velours de l'estomac". <br /> <br /> <br /> Il existait également un redoutable & non moins excellent mélange alccolisé local, à base de canne à sucre, le COLA RHUM, vendu dans des petites bouteilles avec capsule. Est-ce que cela<br /> existe encore?<br /> <br /> <br /> Mais le sage se rabattait bien entendu sur la bière! La bière, l'un des rares produits qui parvenait à franchir même la forêt inondée, dans le nord du pays, en pleine saison des pluies...<br />
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F
<br /> <br /> Les mélanges de résidus de vin espagnol sont infects. Vendus en brique ou bouteille plastique, c'est plutôt la torture de l'estomac !!<br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si la Société des Vins du Congo (SOVINCO) existe toujours. De petites fioles d'alcool fort se vendent, je n'ai pas testé et pas retenu le nom.<br /> <br /> <br /> Mais on trouve dans des épiceries, ou même dans des magasins spécialisés, du "bon vin français".<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> La maison "coloniale" est sans aucun doute celle d'un expatrié qui travaillait au CFCO.<br /> <br /> <br /> On boit donc toujours de la piquette de chez Vicente Gandia à Pointe-Noire ?<br /> <br /> <br /> A quand votre prochain reportage ?<br /> <br /> <br /> En tout cas, chapeau !!!<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> FS<br />
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F
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> C'était en effet sans doute une case CFCO, comme celles situées de l'autre côté de l'avenue de Gaulle. La piquette est toujours d'actualité...<br /> <br /> <br /> A suivre, peut-être.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Désolé mais je me demande si notre narranteur ne serait pas en train de prendre le rythme du pays (je pèse mes mots...!). Il commence son compte rendu en nous expliquant qu'Allan, le fils de<br /> Patrice,  semble au plus mal(si j'ai bien compris, il ya donc eu "urgence" à 05 du matin), qu'il a donc promis d'aller le voir et que fait-il à la place: il va boire "LA" bière! Ah vraiment!<br /> <br /> <br /> J'espère que le prochain épisode nous rassurera sur la suite des évènements (et sur l'état de santé du jeune Allan). La référence à "l'étape houblonnée en revenant de Dolisie en mai 2010 " me<br /> fait craindre le pire...Espérons que le narrateur va se reprendre en main!<br /> <br /> <br />  <br />
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F
<br /> <br /> Pas de souci, le narrateur va se reprendre ! Mais il n'est pas médecin urgentiste...<br /> <br /> <br /> <br />