Après le repas sympathique avec Anne et Bernard, je me repose un peu et finis de faire les valises.
Je reçois un coup de fil de Patrice. Mauvaise nouvelle, son fils Allan a de fortes douleurs thoraciques et il a été obligé de consulter en urgence, cette nuit vers 5h du matin. Je lui promets de passer les voir avant de partir, d'autant plus qu'il est presque sur la route de l'aéroport.
Avant de quitter l'hôtel, j'offre quelques chocolats et des oranges vertes aux réceptionnistes. Je ne vais pas les emmener en France !
Je libère la chambre pour de bon et en attendant mon chauffeur, je montre quelques photos au serveur Polesky, lequel achève son service. En voyant les chutes de la Bouenza, le jeune homme me dit qu'il est originaire de Mouyondzi. Il a fui les combats de 1998 (il n'avait alors que 12 ans) et est passé par Moukoukoulou (à pied je présume).
David, le neveu de Manu, passe en coup de vent à l'hôtel. Tout sourire. Ce soir, c'est lui qui m'emmenera avec son taxi à l'aéroport. Puis Manu arrive avec son copain Ghislain, ils m'emmènent boire une bière dans un petit Nganda, pour passer le temps, et marquer mon départ.
Maison coloniale, rue Libondo, quartier du Plateau
Nous sommes à côté du stade Anselmi dans le quartier du Plateau. Je reconnais les lieux. Par contre, j'ai du mal à reconnaître l'environnement immédiat. J'ai l'impression que le terrain était auparavant clôturé, mais on m'assure que non.
C'est là que nous avions fait une étape houblonnée en revenant de Dolisie en mai 2010. Avec notre ami Justice qui trouvait le mauvais vin espagnol, très bon ! D'ailleurs, la publicité radiophonique locale pour Gandia vante les bienfaits pour la Santé... des sulfites. Bizarrement en France, c'est l'inverse, l'étiquetage est obligatoire et les fortes doses déconseillées.
Nous prenons place sur des tabourets, accoudés au bar. Bière obligatoire. Nous parlons de tout et de rien, des projets de Manu, des relations entre homme et femme, entre Noirs et Blancs, de jalousie...
Je fais un petit tour à pied dans le quartier avec Ghislain. En face, on trouve une maison coloniale en pas trop mauvais état. Architecture très classique des maisons de cette époque dans le quartier du Plateau. Dommage que les murs de parpaing ceinturant la parcelle gâchent la vue...
En guise de rond-point, on a installé à l'angle de la rue Libondo, deux pneus peinturlurés en blanc. Ghislain me dit que "libondo" est un poisson (c'est en effet le nom vernaculaire d'une sole de petite taille au Congo).
Puis je découvre par hasard un autre bâtiment colonial qui m'avait échappé jusqu'ici.