Carnets de voyages au Congo-Brazzaville, principalement à Pointe-Noire, mais aussi dans d'autres régions du Congo, agrémentés de photos, d'informations culturelles et touristiques et d'impressions personnelles.
Nous poursuivons notre balade en descendant vers l'église Notre-Dame de Fatima (en référence à celle plus célèbre de la ville du Portugal, où la Vierge serait apparue à trois enfants en 1917).
L'église a été fondée à la "cité" de Dolisie en 1953 par le Père Alphonse Schaeffer. En 1958, elle devient une "mission" à part entière.
Cette implantation s'oppose à celle plus ancienne de l'église Saint Paul, située à la sortie de la ville "européenne" (cf Dolisie : église Saint-Paul ).
Eglise Notre-Dame de Fatima (© FabMoustic)
L'église assez récemment repeinte en jaune, étale sa large façade avec une grande croix peinte en noir, sur fond de motifs en béton ajouré, et aussi son toit rouillé. Le haut des murs se teinte progressivement d'ocre, poussière du pays oblige... La croix était auparavant peinte en blanc.
Façade de Notre-Dame de Fatima (© FabMoustic)
L'église d'origine a été agrandie. La nef a été rallongée de 12 mètres en 1987 (on note une différence de couleur au niveau des tôles du toit qui semble liée à cet agrandissement).
Pas de clocher, mais un campanile abritant une grosse cloche. Le panneau nous apprend que la paroisse dépend du diocèse de Nkayi (cf Nkayi : la cathédrale Saint-Louis ). Il y a donc un décalage entre l'organisation administrative et religieuse (une ville appartient au Niari, l'autre à la Bouenza).
Campanile de Notre-Dame de Fatima (© FabMoustic)
Le quartier est animé, on voit de nombreux enfants. C'est marrant mais au Congo, j'ai l'impression de voir des écoliers dans la rue à toutes les heures de la journée. On les repère facilement avec leurs uniformes dont la couleur varie en fonction du groupe scolaire.
Maison récente du centre de Dolisie (© Truuuc)
Nous remontons l'avenue, goudronnée, mais couverte de terre ocre. Les boutiques hétéroclites sont animées. Des menuisiers s'affairent, maniant le rabot en plein air, pour fabriquer portes ou lits.
Quelques constructions récentes associent la brique traditionnelle et le béton. Les balcons à colonnades semblent être à la mode. Nous avons quelques salutations amicales auxquelles je réponds.
Centre ville de Dolisie, commerces (© FabMoustic)
Le petit rond-point de l'avenue assiste au ballet des taxis rouge et blanc et des deux-roues. La circulation est moins intense qu'à Pointe-Noire. Devant la poissonnerie, un jeune homme lance à la cantonade dans notre dos, "C'est la fin du monde !". Cette bêtise liée à la fin supposée du calendrier Maya en décembre 2012 est arrivée jusqu'à Dolisie...
Nous repassons devant le Grand Marché, où une plaque rappelle l'inauguration du bâtiment par la femme du Président de la République, le 25 février 2011.
Maisons "ocres" de Dolisie (© FabMoustic)
Nous reprenons la direction du garagiste. Les rues secondaires ne sont pas goudronnées. Les vieux pavillons finissent par se confondre avec le sol de Dolisie, les façades blanches, assises sur des briques et chapeautées de toits rouillés, devenant elles aussi ocres.
Cette série de photos est assez moche à cause de la luminosité très médiocre...
Source : L'Église de Pointe-Noire: évolution des communautés chrétiennes de 1947 à 1975. Guy Pannier.