Carnets de voyages au Congo-Brazzaville, principalement à Pointe-Noire, mais aussi dans d'autres régions du Congo, agrémentés de photos, d'informations culturelles et touristiques et d'impressions personnelles.
Nous retournons à l'hôtel Renaissance déposer notre guide. Je lui demande son prénom, il s'appelle Prince-Amour ! Pour le remercier, je lui donne 300 FCFA et quelques bonbons. Le garçon d'une douzaine d'années est visiblement content et va montrer à des adultes assis sous des arbres (ses parents ?) le fruit de sa coopération touristique.
Avec mes compagnons de route, nous cherchons une nouvelle destination, pas trop lointaine, afin de découvrir les environs de Dolisie. Prince-Amour nous a parlé du "lac bleu" mais il serait à 2 heures de Dolisie. Beaucoup trop loin. Nous avons en effet prévu de partir en fin de matinée pour arriver à Pointe-Noire avant la nuit.
Nous retournons en centre-ville où Godefroy doit nous rejoindre. A la station service près du marché (Manu ne trouve pas le réservoir assez plein...), on frappe à ma vitre. C'est Godefroy qui me salue et souhaite me montrer les photos prises le matin même au marché de Dolisie (cf Dolisie : au marché... "viande de brousse" ). C'est là que j'apprends que Manu a mangé du "boa" au petit-déjeuner !
L'équipe est au complet et nous demandons à Godefroy s'il connaît le "lac bleu". Surpris, il nous demande comment nous connaissons ce lieu ! Lui même n'y avait pas pensé comme destination. Il est en fait beaucoup plus près qu'indiqué par Prince-Amour, on y accède après une dizaine de kilomètres de piste, sur la route du Gabon, avant Dibéni.
C'est parti ! Nous reprenons la direction du nord-ouest pour emprunter la Nationale 3. Après le centre-routier (cf Dolisie : le centre routier ) commence la piste de terre ocre. Elle est assez large et carrossable. Nous croisons quelques femmes portant leur charge via un "mponzi". Scène traditionnelle qui ne semble pas avoir changé depuis un siècle (cf Art traditionnel : bâton de chef ). Nous dépassons un camion en panne, stationné sur le bord de la Nationale. Deux hommes ont visiblement passé la nuit sur place, vu le feu de bois situé derrière le camion. Un troisième est peut-être parti chercher de quoi dépanner le véhicule ?
Sur les indications de Godefroy, nous tournons à gauche pour nous enfoncer dans un petit chemin où les herbes sont aussi hautes que notre 4x4 ! C'est impressionnant, il n'est pas recommandé d'ouvrir la fenêtre sous peine d'être fouetté par les herbes. On est aussi un peu plus secoué.
Chemin d'accès au lac
Arrivés au bord du lac, la végétation est plus rase. Le lac "bleu" s'avère plutôt gris-vert sous la couche de nuages. Le cadre est calme et bucolique. En fait de lac, il s'agit somme toute d'un grand étang, rien de comparable avec les "vrais" lacs situés au sud de Pointe-Noire ou à Conkouati.
Le lac "bleu" (route du Gabon)
Godefroy nous explique que l'on pratique la pêche ici. D'ailleurs un bac rudimentaire est situé au bord du lac et permet aux pêcheurs d'aller relever les pièges (des nasses ?) positionnés dans la végétation, proche de l'autre rive.
Embarcation de pêcheur sur le lac bleu
Quelques alevins nagent entre deux eaux. Godefroy nous dit que l'on pêche aussi au filet et notamment des carpes.