Carnets de voyages au Congo-Brazzaville, principalement à Pointe-Noire, mais aussi dans d'autres régions du Congo, agrémentés de photos, d'informations culturelles et touristiques et d'impressions personnelles.
Les sociétés concessionnaires comme la CPKN (Compagnie Propriétaire du Kouilou-Niari) possédaient d'immenses exploitations qu'elles étaient chargées de mettre en valeur. Il fallait défricher, planter, récolter en utilisant la main d'oeuvre locale.
Congo - Ouvriers dans une plantation
Les cultures vivrières concernaient le marché local ou l'exportation : café, tabac, bananes, agrumes, cacao, arachides et riz.
Certaines cultures avaient des visées industrielles, comme l'hévéa pour le caoutchouc (fabrication de pneumatiques), l'huile de palme et de palmiste (lubrifiants et huile de moteur des avions) et la canne à sucre (sucre et distillation d'alcool). On parlait alors de "plantations".
Congo Français - Plantation d'arbres à caoutchouc (1910)
Le Congo était peu peuplé et il était difficile de trouver des ouvriers en nombre suffisant. Les hommes refusaient bien souvent de quitter le lopin de terre familial et n'étaient guère habitués aux notions de rendement. Les compagnies concessionnaires employaient alors parfois la contrainte... La faible présence sur le terrain des autorités coloniales laissait libre cours aux abus.
Congo Français - Ouvriers des plantations, équipés d'arrosoirs (avant 1904)
La CPKN posséda jusqu'à 2,5 millions d'hectares, mais l'institution d'une taxe territoriale à l'hectare contraint la société à céder progressivement ses terrains. Elle possédait encore 1 million d'hectares vers 1930, principalement des plantations de palmiers et de cacaoyers. La concession se situait au nord de Pointe-Noire dans un triangle Conkouati - Kakamoéka - Bas Kouilou.
Le fleuve de la région donna son nom à une variété de caféier Canephora dénommée "café Kouilou" (Coffea canefora var Kouilouensis) appréciée pour la fabrication des cafés solubles. L'espèce africaine, présente au Congo et au Gabon, proche du Robusta (donc riche en caféine), fut exportée à Madagascar pour sa bonne résistance aux maladies.
Culture de café Kouilou à Madagascar vers 1940 (© CAOM)
La SCKN (Société Commerciale du Kouilou Niari) exportait le café originaire de l'AEF dans les années 1940-1960 vers le port du Havre. En 2005, la production de café n'était plus au Congo que de 2 000 tonnes.