Il faut attendre le milieu des années 1950 pour que le losange soit bien visible, avec ses quatre sommets, la place Antonetti et trois ronds-points. Le losange est barré de trois rues perpendiculaires à l'avenue Poincaré.
Vue aérienne de Pointe-Noire et du quartier du losange vers 1955 (carte postale)
La vue aérienne ci-dessus permet d'identifier sans souci le losange, la cathédrale Notre-Dame nouvellement construite, la zone marécageuse Tchikobo entre l'avenue de Gaulle et la côte Mondaine, et une vaste zone sableuse à l'est du quartier du losange.
Impressionnant ! Depuis, les constructions ont poussé comme des champignons dans ces deux zones alors dépourvues de toute habitation.
Place Antonetti, vue aérienne vers 1955 (carte postale)
Derrière la mairie, la cathédrale est construite en 1952-53 et fera la fierté des Ponténégrins. On détruit peu après le bâtiment du marché de la place Antonetti, comme on peut le voir ci-dessus (les deux tours sont encore debout mais les ailes sont à terre).
Place Antonetti et Notre-Dame, vue aérienne vers 1955 (carte postale)
De grands immeubles vont être construits à la fin des années 1950 dans le quartier de la gare, du losange et le long de l'avenue de Gaulle. Fini les petites maisons coloniales à un étage !
Place Antonetti et centre-ville, vue aérienne vers 1960 (carte postale)
Cet autre angle de vue montre, quelques années plus tard, les immeubles qui ont remplacé l'ancien marché à l'angle de la place Antonetti. Plus haut à gauche, on voit le rond-point près du collège (aujourd'hui rond-point Joseph Pouabou).
Pointe-Noire n'est plus la cité embryonnaire des années 1930 et ressemble en 1960 à une véritable ville.
Quartier du losange en 2012 (© Google Earth)
Aujourd'hui, vu d'un satellite, le losange marque toujours de son empreinte géométrique le centre de Pointe-Noire. En haut, la place Antonetti, en bas, le rond-point qui rejoint l'avenue Marien Ngouabi (Place Jean-Baptiste Missamou, appelée par certains "rond-point de la SCAB"), à gauche le rond-point Joseph Pouabou et à droite, le demi rond-point dénommé "rond-point des amoureux" ! Sans doute un lieu de rendez-vous discret à l'époque coloniale...
Si on compare à la vue aérienne d'il y a 60 ans, la densité de constructions est beaucoup plus forte, mais il reste encore un peu de verdure.
PS : merci à Christiane pour m'avoir envoyé certaines vues aériennes et à Philippe pour le nom du demi rond-point.