En face de la résidence, on trouve plusieurs immeubles "déconstruits", dont il ne reste plus que l'ossature. Je suppose qu'ils sont en attente d'une réhabilitation qui se fait attendre ? A moins qu'il ne s'agisse d'une destruction inachevée.
D'après le témoignage d'un lecteur, ces immeubles appartenaient à la CPC (Compagnie des Potasses du Congo), l'ensemble s'appelant le "Kouilou". Lorsque la CPC a fermé en 1977 et qu'elle a rapatrié en France tous ses salariés, ces immeubles ont été confiés au gouvernement congolais.
Juste à côté, derrière la haie de bambous, on trouve un parc de stationnement de voitures. Les 4x4 sont légion.
Immeubles abandonnés...
De l'autre côté, Avenue Emmanuel Dadet, on trouve le collège des Trois Glorieuses. Ce nom fait référence aux journées "révolutionnaires "des 13-14-15 août 1963 qui ont conduit à la destitution du Président Fulbert Youlou. C'est alors l'instauration d'un régime d'inspiration socialiste, proche de l'URSS et de la Chine, avec un parti unique. Le nouveau Président, Alphonse Massamba-Débat, parle de "socialisme bantou", d'autres optent pour le singulier "socialisme scientifique"...
Collège des Trois Glorieuses
Le collège des Trois Glorieuses est en fait l'ancien collège secondaire construit en 1952 par les soeurs de la congrégation du Saint Esprit. L'ancienne mission est située juste derrière (cf Pointe-Noire : l'ancienne mission du Plateau ). Les soeurs Thécla Flören et Arlette Dubois avaient oeuvré pour la construction de cet imposant groupe de bâtiments.
Après l'Indépendance, le collège a été nationalisé, et s'est appelé brièvement "Monseigneur Carrie" (en référence à l'évêque de Loango, pionnier de l'évangélisation du pays, cf Loango : la mission catholique ). Ensuite, il a regroupé filles et garçons des deux anciens collèges privés, sous le nom de CEG des Trois Glorieuses. Les soeurs enseignantes ont peu à peu quitté le Congo.
Les élèves portent toujours un uniforme. Les filles de couleur rose, les garçons de couleur beige. Un long mur peint en bleu ceinture l'établissement. Il porte l'inscription "Merci Warid Congo". L'opérateur téléphonique a dû financer la construction ou au minimum la réfection du mur.
Carrefour animé
Au milieu, on trouve un carrefour où se rejoignent cinq rues. D'ici, on peut atteindre assez facilement l'avenue de Gaulle, le rond-point du 31 juillet, la "cité" ou le boulevard de Loango (Côte Mondaine).
C'est assez animé et bruyant aux heures de pointe !
Pharmacie du carrefour
Une pharmacie fait l'angle de deux avenues. Elle porte le nom "les trois M". Je n'ai pas trouvé à quoi cela faisait référence.
En arrière plan, un grand immeuble en arc de cercle est en cours de construction. L'un des nombreux chantiers en cours dans la ville.
Sources : L'Église de Pointe-Noire : évolution des communautés chrétiennes de 1947 à 1975 - Guy Pannier - Editions Karthala