De retour à l'hôtel, nous prenons un taxi pour aller chez Gauthier, à la "cité". Le chauffeur emprunte l'avenue Ngouabi, puis l'avenue Tchicaya. Circulation anarchique... le taxi se place en triple file derrière un camion pour gagner du temps.
Nous débarquons avenue de la Révolution. Boutiques hétéroclites, poussière, fumée, agitation... sont le cadre du quartier.
A mon arrivée, je ne vois pas Béna qui arrive par la rue. Je pensais la voir chez elle ! Nous prenons alors l'étroite ruelle pour rejoindre la modeste maison de Gauthier.
Gauthier et sa famille
C'est John qui nous accueille, en train de se laver au seuil de la maison. Il nous sert la main et rentre bien vite s'habiller. Gauthier me dit que les deux autres garçons sont chez le coiffeur.
Pas d'eau courante bien sûr, ce sont les bidons (jaunes pour la plupart) qui servent d'approvisionnement.
La petite Fanny se débrouille bien, elle marche sans problème maintenant. La fillette a le crâne rasé.
John est assez espiègle. C'est celui qui croise les bras sur les photos. Son père me raconte qu'il est doué à l'école.
La famille et moi
Comme il fait chaud, Gauthier part acheter une bouteille d'eau, et sort les chaises pour que l'on s'assoit du côté de l'ombre.
Il revient avec les deux absents. L'aîné, Exaucé a fait une pousse, il approche des 10 ans. Lokua est attentif à tout ce qui se passe.
Je distribue mes petits cadeaux. Une poupée pour Fanny... qui n'aime pas du tout la Barbie ! Ses longs cheveux ont l'air de lui déplaire. Je lui donne donc une autre poupée, plus petite, qui est plus à son goût. Bon, je n'ai que des blondes...
Les garçons ont droit à deux livres, et Lokua à un petit lion en peluche. J'ai aussi quelques bonbons pour les enfants de Gauthier, et bien sûr les voisins. Tout le monde est content !
Aurélien est un peu mal à l'aise. C'est la première fois que je l'emmène dans un quartier pauvre de Pointe-Noire. Pas facile d'être confronté à la misère... Mais dès son arrivée, il s'est fait un copain ! Un petit garçon (18 mois ?) du voisinage est venu jouer avec lui, lui taper dans la main.
Aurélien a également préparé un cadeau pour les enfants, des stylos, des crayons de couleur et le taille-crayon qui va avec.
Gauthier, les enfants et Aurélien
Nous sommes un peu incommodés par la fumée d'un voisin qui fait sécher des arachides. C'est fréquent ici d'être enfumé... le petit fourneau à charbon de bois avec lequel Béna fait la cuisine est face à nous.
Gauthier me suggère de donner un petit billet à sa femme pour qu'elle puisse s'acheter un "jus". C'est chose faite. Béna parle mieux français qu'auparavant. Elle me demande comment était Luanda, où j'ai passé 3 petits jours en novembre.
Après les photos souvenir, il est temps de rentrer à l'hôtel. Nous attendons qu'un taxi veuille bien s'arrêter... Je réponds au salut d'un commerçant sénégalais.
Gauthier nous raccompagne jusqu'au Guest House. Les boutiques défilent de long de l'avenue de la Révolution, tailleurs, coiffeurs, mécaniciens, épiceries... et même cybercafé.
Un peu plus loin, c'est le bouchon. Un bus est en panne, arrêté en plein milieu de la chaussée. On tente de réparer sur place, le sur-accident est toujours à craindre...
Nous longeons les ateliers du Km4 où les vieux hangars sont toujours debout. Dommage que je ne connaisse personne pour me permettre de voir de plus prêt ces installations "historiques".
Arrivés à l'hôtel, je donne rendez-vous à Gauthier afin qu'il me remette mardi l'autorisation pour les objets d'art.
Nos chambres ne sont pas finies de nettoyer. Il faut "15-15" nous dit l'employé. Nous patientons dans le salon à l'accueil. Comme il y a quelques cas de choléra recensés à Pointe-Noire, suite aux fortes pluies des semaines précédentes, nous n'oublions pas de nous laver les mains ! Les quartiers pauvres, insalubres, sont bien sûr les plus touchés.