Après notre halte à Kinkala, nous reprenons la route en descendant la colline. Je repère le long de la piste, deux carcasses de vieilles voitures françaises, masquées par la végétation.
Sur la nationale, nous suivons un camion qui transporte quelques passagers. Pour les moins fortunés, c'est une solution abordable pour voyager, mais éreintante. Le camion benne que nous suivons est peu chargé (je compte une douzaine de jeunes hommes). D'autres "taxis-brousse" sont surchargés de marchandises et de passagers, augmentant l'inconfort et les risques...
Au rond-point, nous quittons la RN1 et prenons la route du sud. Manu me fait remarquer que c'est ce rond-point qu'il essayait de me montrer du ciel, lors de notre trajet en avion de la veille.
Camion et ses passagers d'infortune
Une dizaine de minutes plus tard, nous abordons un joli pont métallique à voie unique. Il surplombe une rivière boueuse. Manu s'arrête après l'ouvrage d'art, afin que je puisse faire quelques clichés.
Je marche sur les rails, lustrés par le passage des véhicules, car je n'ai guère confiance dans les plaques de tôles du pont. L'analogie avec les rails n'est pas innocente car le pont me fait penser à une passerelle de chemin de fer. Je n'ai pas d'information quant à son origine.
Le petit pont de fer
En dehors des poutrelles d'infrastructure, il n'y a pas de parapet. Les piétons et les deux roues peuvent facilement tomber à l'eau ! Justement, deux motards sont à l'approche. Je prends mes précautions pour éviter tout accrochage...
Le panneau situé près de là indique "District de Louingui". Il pourrait laisser croire que c'est la rivière du même nom qui coule ici... Mais d'après la carte routière (et un fidèle lecteur), il s'agit bien de la Loufoulakari, dont la découverte des chutes est l'objectif de notre expédition.
La rivière s'écoule paisiblement entre deux rangées d'arbres, dont les branches retombent agréablement au dessus de l'onde. Le contraste entre l'ocre du cours d'eau et ce beau tunnel végétal n'en est que plus marqué.
Rivière Loufoulakari sous le pont métallique
Manu et Frédéric sont restés auprès du 4x4. Une belle voiture grise me dépasse, s'arrête quelques instants près de notre véhicule et part avant que je ne le rejoigne. Sans doute quelques citadins en vadrouille... Nous reprenons notre périple vers le sud.