Carnets de voyages au Congo-Brazzaville, principalement à Pointe-Noire, mais aussi dans d'autres régions du Congo, agrémentés de photos, d'informations culturelles et touristiques et d'impressions personnelles.
Après une demi-heure de trajet, nous arrivons à Mvouti. La route est barrée par une barrière en bois, nous devons nous arrêter au contrôle policier. Manu, papiers en main, va voir l'agent assis derrière une petite table, abritée sous un hangar.
Pendant ce temps, j'observe les environs. Lors du précédent voyage, nous n'avions pas pris le temps de visiter le village car notre halte s'était faite avant le bourg (cf Route de Dolisie : Mvouti et le maçon).
Au carrefour, un bel arbre surplombe quelques habitations. Est-ce un fromager ? Les poules circulent librement autour des baraques. Du linge sèche sur un fil, prêt des gamelles posées par terre.
Arbre du carrefour de Mvouti
Je remarque un insolite panneau routier de couleur rouge, à peine lisible. Recouvert de mousse et des restes d'une affiche précédemment collée, on devine les directions écrites en blanc. Il s'adresse à ceux venant de Dolisie.
Panneau indicateur
Manu revient au véhicule. Il me dit que le contrôle technique "Veritas" n'est pas à jour et que le policier lui inflige une amende ! Il réclame 12 000 FCFA. Le montant doit être négociable... Je donne 6 000 FCFA à mon chauffeur et il retourne voir le policier.
Notre loueur n'est pas sérieux, le contrôle est périmé depuis le mois de juillet. Nous n'avons pas pensé à le vérifier avant de partir...
Au dessus du village, plantée sur une colline, une grande antenne assure le bon fonctionnement des téléphones portables. Le contraste est toujours surprenant entre la forêt du Mayombe, la rusticité des lieux et l'immiscion dans cet environnement de la technologie du 21ème siècle.
Antenne de télécommunication
De l'autre côté, sur la colline d'en face, un bâtiment que je pense être la sous-préfecture, domine les environs.
Sous-préfecture de Mvouti
A ses pieds, se trouve un campement du chantier de la route nationale, caché derrière des palissades en bambou. Les panneaux recouverts d'idéogrammes ne laissent pas de doute quant à l'origine de la société.
Panneau du campement du chantier
Une affichette rédigée en français rappelle aux ouvriers congolais qu'il faut respecter les horaires de travail, notamment le matin pour partir sur les chantiers !
Manu revient vers moi. La négociation est terminée... Il a eu la bonne idée de demander un reçu pour l'amende. Il est hors de question que l'on paye à chaque contrôle !
Je suggère à Manu de monter à la sous-préfecture d'où parait-il on a une belle vue. L'idée ne lui plaît visiblement pas... Comme j'ai repéré au bout de l'avenue, la gare, je lui fais cette autre proposition. Puisque l'on est arrêté autant voir un peu le village !