Carnets de voyages au Congo-Brazzaville, principalement à Pointe-Noire, mais aussi dans d'autres régions du Congo, agrémentés de photos, d'informations culturelles et touristiques et d'impressions personnelles.
Après notre halte forestière, nous poursuivons notre trajet. La piste devient très poussiéreuse et étrangement la terre change de couleur. Fini l'ocre, c'est le gris qui domine. Nous sommes alors entre Malemba et Mpounga. La poussière est très fine. On dirait que l'on a jeté du ciment sur la piste.
Manu ralentit au niveau d'un haut talus (10-15 mètres) complètement défriché. Je m'aperçois que de l'autre côté, c'est tout aussi impressionnant... Je dis à mon chauffeur "Il y a un grand ravin à droite !". Manu qui ne l'avait pas vu fait "Waouh, j'ai le coeur qui bat !!".
Après quelques secondes pour s'habituer à la situation (j'ai le vertige...), je descends du véhicule. Honoré aussi, prudemment du "bon côté", et il dégaine l'appareil photo.
Près du grand ravin
Si ce n'est une petite bande de terre et de cailloux, rien ne sépare la piste du ravin. Pas d'arbre pour arrêter une éventuelle sortie de route. Dangereux...
Bord du ravin
J'estime le ravin à une cinquantaine de mètres de profondeur. Nous sommes en effet au-dessus de la cime des plus grands arbres. Manu me dit soixante.
Arbres en contrebas du ravin
La vue est superbe sur la forêt environnante nimbée dans un fin manteau de brume.
Arbre majestueux
J'admire la majestueuse frondaison d'un arbre gigantesque. Je suis frustré de ne pas savoir de quelle essence il s'agit.Mais il en existe des centaines dans la forêt équatoriale...
A la vue de ce ravin, je ne peux m'empêcher de m'interroger. Que donnera la circulation sur la Route Nationale 1 après son achèvement ? Quelles protections seront mises en place ? La vitesse sera t-elle limitée ? Qui la fera respecter ? Vu le comportement des conducteurs au Congo, elle risque d'être très dangereuse. Les véhicules surchargés et en mauvais état, notamment les camions, ne manqueront pas de finir au fond du ravin...