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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 10:00

En ce lundi, je reprends ma quête à la recherche de la boutique le "Petit Paris". J'ai vu Gauthier ce matin à l'hôtel, qui m'a indiqué qu'en dépit des recherches de "maman Biguette" à la cité, nulle trace du dit magasin n'a été retrouvée. Je lui dis de remercier tout de même notre interlocutrice, au singulier prénom. Est-ce une déformation d'Huguette ou de Muguette ??

 

A midi, je décide cependant d'aller moi-même sur place, accompagné cette fois-ci du fils de Patrice, Christ. C'est le seul de ses enfants que je n'avais pas vu samedi. Nous prenons un taxi qui contourne l'avenue de Gaulle par l'avenue Ngouabi et rejoindre plus haut le rond-point Lumumba. Aujourd'hui le soleil tape fort et, dès notre arrivée, nous achetons une bouteille d'eau dans une petite boutique au bord du rond-point poussiéreux.

 

J'en profite pour jeter un oeil aux bâtiments qui subsiste de l'époque coloniale dans ce quartier populaire (cf Pointe-Noire : le "village indigène"...  et Pointe-Noire : de la "ville indigène"... à la cité ). Sur la droite (en montant), on retrouve en effet deux édifices datant des années 1930 (ils figurent sur un plan de Pointe-Noire de 1936).

 

cité-indigène-dispensaire-hopital

Ecole et dispensaire du village indigène (extrait d'une vue aérienne, carte postale vers 1950)

 

 

Le premier bâtiment c'est l'école du "village indigène". Je prends du recul en prenant place sur le terre-plein de l'avenue de la Révolution pour faire mon cliché.

 

village-indigène-ecole-pointe-noire

Ancienne école du "village indigène"

 

On retrouve une structure classique avec trois grandes arcades, claustras à l'intérieur, et un toit à quatre pans. Le toit est recouvert de tôles. Je fais remarquer à Christ que la façade comporte encore le sigle "RF" peint en blanc. Il me demande ce que cela signifie... Il est bien normal que le jeune homme (22 ans) ne le sache pas, 52 ans après l'Indépendance.

 

village-indigène-ecole-sigle-RF

Sigle RF

 

Les deux lettres entrelacées sont typiques de l'époque et symbolisaient en métropole comme dans les colonies, la République Française. De nombreux bâtiments publiques (école, mairie...) construits sous la 3ème République arboraient ce symbole. Sur ma photo, un deuxième sigle RF est masqué par le petit papayer qui pousse le long du mur.

Aujourd'hui encore, c'est une école. Je n'ai pas osé entrer dans la cour pour voir le reste...

 

pointe-noire-village-1950

Pointe-Noire, Moyen-Congo, une vue du village vers 1950 (carte postale)


Juste à côté, on trouve l'ancien hôpital du "village indigène". Cette fois, incité par Christ, j'entre dans l'enceinte. Il est difficile de faire une photo à l'extérieur à cause des hauts murs...

 

village-indigène-dispensaire-pointe-noire

Ancien hôpital du "village indigène"

 

On retrouve le même type d'édifice, mais en meilleur état que l'école. Il a été fraîchement repeint. Le toit a conservé ses belles tuiles. La façade ne comporte pas de sigle RF, mais de petites croix rouges, délavées. C'est toujours un dispensaire et des personnes patientent dans l'attente d'une consultation.

Les pelouses sont bien vertes et entretenues. Personne ne me cherche des noises quand je prends ma photo. Christ est surpris de mes précautions en la matière, mais il comprendra un peu plus tard...

 

Après cette étape "historique", nous décidons d'arpenter systématiquement les 7 avenues et les rues parallèles entre le rond-point et le "grand marché". 

 

cité-magasin-pointe-noire

Magasin près du "grand marché"

 

Nous nous arrêtons à intervalles réguliers pour observer les façades et voir si nous pourrions retrouver des similitudes avec les photos en notre possession (cf A la cité : en quête du "Petit Paris"... ), notamment au niveau des claustras.

Les boutiques hétéroclites défilent sous nos yeux sans que nous trouvions notre bonheur. La plupart des constructions semblent plus récentes, les parcelles ayant subies de multiples changements depuis 60 ans !


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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:00

Nous prenons notre taxi, direction Pointe-Noire. A Loango, dominant l'océan atlantique, perché sur sa colline, on trouve le siège du département du Kouilou. Pointe-Noire est devenue un département a elle toute seule, et l'administration du Kouilou s'est vue reléguée ici.

 

loango-siege-departement-kouilou

Siège du département du Kouilou

 

Le somptueux bâtiment avec ses colonnades surprend au milieu de nulle part. Il a été construit par une entreprise chinoise et ses locaux sur 3 niveaux ont été réceptionnés en juillet 2009. La route d'accès n'est même pas goudronnée, et on se demande comment les administrés peuvent bien s'y rendre. La lumière déclinante et le contre-jour donnent un aspect singulier à mes clichés.

 

loango-departement-kouilou-prefet

Hôtel de la Préfecture du Kouilou

 

Après ce bref arrêt, je remarque plus loin qu'un grand baobab a été coupé. Le géant gît dans les herbes hautes. Sans doute mort, il a été nécessaire de l'abattre. Mais ses remarquables congénères sont toujours là (cf Sur la route de Loango).

Nous passons le péage de Lemba et au retour nous ne subissons pas de racket policier. Je demande à David de s'arrêter un peu après dans les faubourgs de Pointe-Noire.  

 

pointe-noire-xoil-congo

Route nationale 2 à l'approche de Pointe-Noire

 

Il stoppe le véhicule un peu trop loin à mon goût. Avant une station service X Oil. Le quartier domine la côte et j'essaie de trouver un point de vue intéressant. Je remonte la nationale et teste différents angles entre les baraques en tôle. Debout sur un muret en parpaings, je trouve enfin un bon point de vue sur la CORAF.

 

pointe-noire-coraf-snpc

Cuves de la CORAF

 

En contre-bas, on voit en effet les grandes cuves de stockage de la CORAF. La Congolaise de raffinage (CORAF) est une filiale du Groupe SNPC. Elle traite le brut en provenance de Djéno, fourni par les deux principaux opérateurs pétroliers, TOTAL et ENI. La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) a été créée en avril 1998 et appartient à l'Etat congolais à 100%.

 

Au rond-point de Songolo des hommes vendent de longs poissons. La nuit tombe et arrivés vers la Côte Sauvage, nous croisons la foule qui remonte de la plage.

Je paye mon chauffeur et le remercie. A l'entrée de l'hôtel, Serge, un vendeur d'antiquités m'attend. Il me montre notamment un grelot en bois pour chien de chasse et une belle coupe en bois. Mais je décline l'offre.

Soirée tranquille, je téléphone à Manu pour lui dire que je suis bien rentré. Patrice sort de l'église et me dit que son fils Christ passera me voir demain.


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