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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 13:00

Mon chauffeur est ponctuel pour me conduire au travail. Je salue brièvement Honoré attendant son "client" sur le parking de l'hôtel. Longeant la Côte Sauvage, nous voyons au large un grand cargo longiforme filant vers le sud. Est-ce un tanker venant faire le plein à Djéno ?

 

Je découvre les changements intervenus dans la ville depuis ma dernière mission en mai-juin. Les 50 ans d'Indépendance sont passés par là... Les petites boutiques le long du collège Tchicaya ont été murées, des façades repeintes, le buste du rond-point du tribunal enfin dévoilé !

 

A midi, je constate qu'un grand immeuble est en construction, place Antonetti. Mon chauffeur me dit qu'il devrait accueillir le magasin Casino, quittant ainsi son emplacement commercial "historique". Un peu plus loin, le Consulat du Bénin a bien avancé et plusieurs étages ont pris forme.

Arrivé au Derrick, je prête un peu plus attention à la nouvelle résidence. Les "cubes" n'ont rien de très esthétique. Echangeant avec les responsables du restaurant, on me dit que la vie y est quasi monacale... Il y a interdiction de recevoir des personnes extérieures ! Dans un premier temps, le service de pressing était à la charge des hébergés... Pour prendre le petit-déjeuner, il faut semble t-il rejoindre le Derrick à découvert. Pas terrible quand il tombe des cordes !

 

A la sortie du restaurant, je retrouve Nicaise, un vendeur ambulant déjà croisé. Il me présente une pierre verte avec des cristaux. Je ne comprends pas le nom qu'il me donne. Il me dit qu'on peut en voir dans le hall de Total à Poincaré.

De retour au CMS, j'effectue donc une petite visite à la vitrine exposant des minéraux et autres pierres trouvés par les géologues et prospecteurs (dont quelques pierres taillées de l'époque préhistorique).


J'y trouve en effet de la dioptase, un silicate de cuivre, cousin de la malachite (carbonate de cuivre), qui ressemble à l'échantillon que Nicaise m'a montré. La pierre est d'un beau vert émeraude, avec quelques cristaux. La cristallisation est rhomboédrique (6 faces en losange). 

 

dioptase-cristaux

Dioptase : cristaux (3 cm)

 

Le soir à l'hôtel, Nelson qui accompagne Nicaise m'explique que la dioptase viendrait de la région d'Hinda. Ce minéral est associé à des gisements de cuivre. Il me présente aussi une gangue contentant des cristaux de quartz, qui viendrait de la région de Mindouli.

 

quartz-cristaux

Quartz  : cristaux dans la gangue (8 cm)


J'achète ces deux échantillons, témoins de la richesse du sous-sol congolais.


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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 14:00

Après un repos mérité suite à une nuit blanche aéroportée, je déjeune sous la paillote de l'hôtel. Des nordiques, qui semblent dans l'attente de partir en mer, ont trouvé de jeunes accompagnatrices. L'une d'elles a les cheveux... violet foncé. Discrétion assurée ! Elles me cassent les oreilles avec des sonneries de portables très sonores.

Il fait beaucoup plus frais que je ne pensais. Le vent du large et un petit crachin jettent un froid sous la paillote. En T-shirt, j'ai la chair de poule. Je me réhabitue à la lenteur du service.

La pluie s'intensifie et Gauthier qui est dans les parages se réfugie sous la paillote. Il est avec Jacques (vendeur d'antiquités) qui est très surpris de me voir ! Gauthier ne lui avait rien dit quant à mon arrivée.

Au moment de l'addition, pas de monnaie, on me doit 300 FCFA. Ce sera la même chose quasiment à chaque repas. Le Congo est un pays sans monnaie...

 

Vers 14h30, je retrouve Patrice (le réceptionniste) qui vient de prendre son service. Il a déjà téléphoné dans ma chambre et est très content de me revoir. J'attends le chauffeur que l'on devait m'envoyer. Point de chauffeur...

Je téléphone à Irma (la secrétaire) qui me répond qu'elle n'avait pas mon planning. Je lui avais pourtant indiqué de m'envoyer un chauffeur à 14h45. Ah, le Congo !

Pour patienter, j'échange quelques mots avec les gardes de la SCAB, notamment le sympathique Zola. Il a une formation d'infirmier et se retrouve vigile. Il ne désespère pas un jour de retrouver son métier... Il m'affirme que son diplôme congolais serait reconnu en France.

Un nouveau chauffeur, Ghislain, me conduit à la base industrielle (la "BI" pour les intimes, à ne pas confondre avec... l'abbaye). Il est plutôt distant. On me remet un badge visiteur contre mon passeport. Après les formalités habituelles, la remise des petits cadeaux de Nako à Irma, la remise de la mise à jour à Patrick-Yvon, je repasse par l'accueil. Mais je dois ressortir, et repasser le portique pour avoir mon badge "missionnaire" au bureau d'à côté. Il suffit pourtant à l'hôtesse d'accueil d'ouvrir une porte...

 

Direction le CMS, où je retrouve des visages désormais familiers, médecins, infirmiers, agents d'accueil, personnel de la pharmacie... Patrick évoque un collègue qu'il surnomme le silure !

J'oeuvre pour l'activation de mon profil Windows afin de pouvoir travailler. Nous évoquons deux objectifs de mon séjour, l'informatisation des infirmeries de la BI et de Djéno.

 

Le soir à l'hôtel, Patrice me présente son "postier" du Sud-Ouest. C'est un sympathique expat qui m'avait envoyé de Pau la clé USB avec les photos de Manu. Il connaît bien également la région de Chambéry et particulièrement Myans, avec son clocher surmonté d'une vierge dorée.

Je remets quelques photos de mon dernier séjour à Patrice. Il me dit ainsi que sa femme croira vraiment que je suis arrivé... Patrice est épaté par la belle église de Pounga (cf Route de Dolisie : l'église de Mpounga ). Le bagagiste curieux s'approche. Thomas ne connaît pas l'arbre de Savorgnan de Brazza !


arbre brazza-baobab

Baobab de Brazza sur fond de collines dolisiennes (mai 2010)

 

Au restaurant, je retrouve les serveurs Polesky et Révie. Ils sont super heureux de leur photo (cf Veille de départ : photos souvenirs et... papaye ). Quelques centimes d'Euros pour un petit moment de bonheur...

Red est un peu jaloux de ne pas avoir la sienne... Ce n'est pas son tour ! Mais il me fait marrer en disant que sur le cliché Polesky "montre les dents". Je lui demande "C'est pour mordre ?". Bien sûr que non me répondent-ils en choeur.

Il n'y a pas grand monde dans la salle du restaurant. Un quiproquo a lieu alors avec les serveurs. Ils me disent que "ça caille en cuisine !". Je leur demande alors un peu surpris : "Il fait froid en cuisine ?". Mais non ! Cette expression signifie au Congo qu'il n'y pas grand chose à faire, autrement dit, "ça glande en cuisine !".


 

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