Je termine ma promenade en notant tristement que la plage de la Côte Sauvage est de nouveau jonchée par endroits de nombreux détritus, notamment des plastiques.
Plage malmenée
Il est temps de retourner au travail. Je vois sur le sable quelque chose briller. Je trouve une pièce de... 25 FCFA ! Quelle fortune. Cela ne fait même pas 4 centimes d'euro.
L'après-midi se passe au travail entre statistiques, infirmerie et organisation de l'hospitalisation. Le soir, vers 18h30 (je dis le soir car il fait nuit vers 19h), j'attends "mon" chauffeur. Il n'est point là. J'ai un téléphone Tétra mais son véhicule n'en a pas. Il a un téléphone portable, mais mon Tétra n'est pas activé pour appeler les téléphones portables... Ah, le Congo !
J'appelle alors le standard d'Allo Taxi. Pas de réponse. J'appelle donc Manu sur son Tétra, qui joint à son tour Patrick sur son portable. Ce dernier avait une autre course et arrive peu après. A l'accueil de l'hôtel, je retrouve Patrice. Je lui trouve le teint un peu jaune. Il me dit avoir fait il y a peu une énième crise de palu et être encore sous traitement (Artequin).
Je retrouve mes deux antiquaires, qui me font d'autres propositions pour mes amis Rémi et Estelle.
Jacques me montre une grande statue d'une femme Kongo. Elle est agenouillée sur une tortue, est ornée de quelques tatouages et présente une grande bouche ouverte. La statue est lourde, ce bois dense est de l'okoumé.
Statue Femme Kongo (35 cm environ)
Jacques m'explique qu'elle est agenouillée pour récupérer la force de l'animal et ainsi être protégée, par exemple contre la noyade. Pour la grande bouche ouverte, pas d'explication convaincante. Gauthier me dit simplement qu'elle rigole !
Dans un tout autre style, on me propose un petit penseur Kongo d'un bois plus clair. C'est un ancêtre, assis en tailleur et qui porte une coupelle entre ses jambes. Une main est apposée sur la joue et l'autre est mise près de la bouche. Mais la bouche n'est pas masquée et les dents visibles. Pas d'explication de la symbolique.
Ancêtre Kongo (15 cm environ)
Je fais des clichés et remercie mes interlocuteurs. La réponse pour un éventuel achat est pour plus tard. Jacques compte repartir en brousse.
Au restaurant, je découvre Poleski un nouveau serveur dont Red m'avait parlé. Il est assez timide pour l'instant et ne parle pas très fort. Je découvre aussi le yaourt "Yolait" fabriqué à Pointe-Noire. Tiens, le nom me rappelle quelque chose...