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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 13:30


En ce jeudi ensoleillé, après avoir fait une nouvelle fois mes valises (lestées de vêtements généreusement donnés pour mes amis congolais par mes neveux et nièces), je regarde défiler les façades colorées des quais de l'Isère à bord du taxi qui file vers la gare de Grenoble.


Départ isérois estival


Je me prépare à affronter le voyage vers le continent africain. L'avant départ est toujours un peu stressant. On a bien sûr en tête les catastrophes aériennes récentes... Mais une fois parti, je me dis "advienne que pourra", tel le fataliste "mektoub" des orientaux !

Cette fois-ci, rien à redire, tout s'enchaîne admirablement : TER, TGV et avion sont à l'heure. A Roissy, nul problème d'embarquement ou de sur-réservation ne vient perturber ma quiétude. Je parcours pour passer le temps le Terminal 2F, vaste hall moderne et un peu froid. Le soleil couchant illumine brièvement l'enchevêtrement des vitres mouillées par la pluie.
Je retrouve lors de l'embarquement, Patrick, un membre de la clinique où je pars en mission, et son épouse Patricia, un peu surpris de me voir. Je lui rappelle brutalement le travail alors qu'il a encore la tête en vacances...




Terminal 2F à Roissy


Comme de coutume, je ne trouve pas le sommeil au cours du vol. C'est étrange de partager sa chambre (au demeurant bruyante et peu confortable) avec 200 personnes. J'aide ma jeune voisine congolaise à maîtriser un environnement visiblement nouveau pour elle. Elle ne sait pas, par exemple, incliner son siège. La carte du menu n'est pas raccord avec la destination : elle présente une affiche de 1937 pour les lignes aériennes Europe Orient et Extrême-Orient.
Le service vidéo et musical d'Air France, sensé divertir l'insomniaque, tombe en rade. Soit disant à cause de trop de sollicitations simultanées... Je constate pourtant que nombre de mes compagnons de chambrée poussent un roupillon.


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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 18:36

Les élections présidentielles congolaises se sont globalement déroulées dans le calme. Une bonne partie de l'opposition a appelé au boycottage des élections, à la dernière minute. Certains électeurs ont fui la capitale de peur d'être confronté à des affrontements armés.
Officiellement, 2,2 millions de Congolais (sur environ 3,6 millions d'habitants) étaient appelés à voter, chiffre contesté par l'opposition qui a régulièrement dénoncé un fichier électoral "gonflé".
Difficile de dresser et vérifier des listes électorales en l'absence d'une gestion stricte des identités et dans un pays où les gens n'ont très souvent pas d'adresse !
Les résultats publiés ne mentionnent plus que 2,079 millions d'électeurs inscrits. Le président de la commission électorale (Conel) a expliqué que le nombre a été revu, à la baisse, lors d'opérations de "vérification" ayant précédé le scrutin.

Le président sortant a été déclaré élu le 16 juillet, à l'issue du premier tour, avec plus de 78 % des voix et un taux de participation de 66%. Ces résultats sont évidemment contestés par l'opposition qui table sur un taux de participation de seulement 10 %. La vérité est sans doute entre les deux.

Selon les 47 observateurs d'une ONG déployés par l'Observatoire Congolais des Droits de l'Homme (OCDH), "le taux de participation a été très faible" et le scrutin émaillé de "fraudes et irrégularités". Selon eux "cette élection (...) n'a été ni juste, ni transparente, ni équitable". 
L'Association des droits de l'Homme et de l'Univers Carcéral (Adhuc) et la Rencontre pour la Paix et les Droits de l'Homme (RPDH), deux ONG congolaises, avaient aussi convergé sur une forte abstention motivée, selon elles, par la peur.
A l'inverse, les 29 observateurs de l'Union Africaine, et les douze de la Communauté des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC, représentant 10 pays) ont validé l'élection. Pour eux, le vote s'est déroulé "dans la sérénité, la dignité et la transparence", et le scrutin a été "régulier, libre et transparent". Les six tenants du boycott, qui avaient aussi appelé à "faire constater l'illégitimité de Denis Sassou Nguesso" et réclamé une nouvelle présidentielle, ont affirmé avoir été empêchés de tenir une conférence de presse. Une tentative de manifestation de protestation qui a suivi a été dispersée par les forces de l'ordre. La police a expliqué qu'il s'agissait de "manifestations non autorisées" (Sources : AFP).

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