Nous reprenons la route sinueuse du Mayombe. Les véhicules accidentés, bien souvent encore sur la chaussée, en rappellent la dangerosité. De nuit, ces épaves constituent en elles-mêmes un danger certain.
Epave de véhicule accidenté (© FabMoustic)
Un parapet défoncé dans la zone la plus sinueuse montre que les sorties de route sont fréquentes. Le comportement des chauffeurs, notamment une vitesse inadaptée au relief, et le mauvais état des véhicules en sont les principales causes.
Parapet détruit dans une descente (© FabMoustic)
Cette fois, pas de brouillard dans les sommets. C'est moins stressant... Le ciel s'est bien dégagé.
Aurélien, assis à l'arrière, fait quelques clichés. Il aime bien les bambous géants qui poussent dans les zones humides.
Bambous géants (© Truuuc)
Manu cherche à acheter des bananes pas cher. Nous faisons un court arrêt à Mpounga. Halte infructueuse ! Mais il ramène tout de même quelques légumes achetés à Dolisie.
Il est près de 14h, nous n'avons pas encore mangé et nous cherchons un coin pour nous arrêter. Hélas, très peu de zones ont été prévues pour les automobilistes...
Relief du Mayombe en partie déforesté (© FabMoustic)
Nous stoppons dans la seule zone où un dégagement goudronné permet de s'arrêter. Et nous ne sommes pas les seuls ! C'est le lieu où on fait le plein d'eau, grâce à l'eau s'écoulant d'un tuyau planté dans les rochers (armés de béton) de la falaise. Et c'est aussi l'étape pour la pause-pipi.
Nous mangeons notre boule de pain sec achetée à Dolisie et quelques cacahuètes. Nous sommes "au pain sec et à l'eau" !
Nous assistons au ballet, dans les deux sens, des camions et voitures, au défilé des bouteilles qui se remplissent et des vessies qui se vident.
Nationale 1, version large (© FabMoustic)
Un mini-bus s'arrête. Un homme descend, traverse la route et va laver un jeune enfant sous le jet d'eau. Spectacle un peu étonnant. L'enfant est bien calme et ne bronche pas.
J'échange quelques mots avec un autre homme. Il effectue le trajet de Pointe-Noire à Madingou et espère arriver vers 20h. Le chemin est encore long, ils sont bien entassés dans le mini-bus ! Il me demande d'où je viens.
De notre côté, nous avons comme objectif, pour nos dernières heures à passer au Congo, d'aller à Bilala. Manu m'a parlé de nombreuses fois de ce village.
Piste de Bilala (© FabMoustic)
Il faut donc trouver la bonne piste. Manu emprunte un premier chemin à gauche, mais ce n'est pas le bon. D'après la carte, l'accès se situe après Doumanga, et il me semble bien que nous n'avons pas encore dépassé le village.
Manu demande à un homme des précisions sur la route de Bilala. Notre arrêt ne passe pas inaperçu et des enfants du village viennent nous voir. Je distribue quelques stylos et aussi un tout petit chien en peluche. Je l'avais oublié dans mon sac à dos, il fait la joie d'un jeune garçon.
Notre villageois confirme mon impression. Manu est un peu fatigué, et les effets de la bière belge qu'il a consommé à la pause ne me plaisent pas des masses... Il a un coup de mou et a tendance à fortement ralentir.
Enfin, nous trouvons le bon accès, comme indiqué, après Doumanga et avant la carrière. La piste jaune à emprunter est relativement en bon état.