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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 12:00
Vers la fin de mon séjour au Congo, j'ai acquis une autre maternité Yombé. Elle est différente de la précédente car la femme est debout, les deux pieds sur la carapace d'une tortue, et l'enfant tête sa mère.

 
Maternité allaitante Yombé (bois, 28 cm)
 
La femme porte encore un collier, des bracelets aux bras et aux poignets, ainsi qu'une lanière au dessus des seins. La statue est pleine de petits détails : la bouche ouverte met en valeur la dentition (les dents taillées en pointe était un critère de beauté pour certaines ethnies); les articulations des genoux et des chevilles sont proéminentes ; la tortue a bien deux yeux et une bouche...



L'enfant tête goulûment le sein pointu de sa mère ! La bouche avide et démesurée est entourée des deux mains du nourrisson.

Autre caractéristique, le corps de la mère est en grande partie recouvert de "tatouages" ou plutôt de scarifications qui finissent pas former de véritables motifs géométriques.



Le dos de la statue montre ce réseau enchevêtré et également une remarquable coiffure qui descend presque au milieu du dos. On imagine qu'il a fallu au sculpteur de nombreuses heures pour finaliser son oeuvre. Chapeau l'artiste !

Au sujet de coiffure, Gauthier m'a fourni deux peignes Vili en bois (étrangement léger). L'un comporte un manche anthropomorphe (tête de femme) et 7 dents et l'autre un manche torsadé, avec 6 dents. Ces peignes africains trouvent leur forme moderne en version plastique en Europe...



Avec une vingtaine de centimètres de long, ils sont de bonne taille. Ils peuvent servir de démêloir pour cheveux longs. Ils peuvent aussi faire office de parures. Ce type d'objet était parfois offert aux jeunes mariés.
Pour ma part, j'ai offert ces deux peignes à ma soeur Laurence pour son anniversaire.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 08:00

L'un des thèmes majeurs de la sculpture traditionnelle des pays d'Afrique Centrale tourne autour de la fécondité et de la maternité.
Le hasard des rencontres et des achats, m'a conduit à ramener trois statues en bois de cette 3ème mission.

Ma première acquisition est une maternité Yombé finement sculptée, de forme élancée. Elle porterait bonheur selon le vendeur Jacques (cf Vie quotidienne... et commerce ). Assise en majesté, la femme porte un enfant dans ses bras, celui-ci a la tête inclinée en arrière. Comme bien souvent, la mère porte des bijoux (bracelets à la cheville, aux poignets, aux bras et un collier). Une lanière est disposée au dessus de la poitrine.


Maternité Yombé (bois, 21 cm de haut)


On regardant la statue de dos, on a une belle surprise en découvrant une remarquable coiffure.



Cette statue est désormais la propriété de ma cousine Jocelyne, charmée elle-aussi par cet art africain ancestral. Ce type de statue du Mayombe et des royaumes Kongo est appelé Phemba (ou Pfemba). Ces statuettes étaient utilisées lors de cérémonies cultuelles vouées à la fécondité féminine, sous le patronage d'une "sage-femme".

Mon deuxième achat est un fécondité que le vendeur m'a dit être d'origine 
Tchokwé. Elle est de facture plus récente. De la statue debout, il se dégage une impression de rudesse. Le corps de la femme est recouvert de tatouages. Elle porte un pagne. Le visage austère présente aussi des scarifications.



Fécondité Tchokwé (bois, 20 cm de haut) ou Lulua


Le verso permet de découvrir un couvre-chef singulier et un dos également orné de figures stylisées.



Les Tchokwés (ou Chokwé) sont un peuple bantou, proche du royaume Lunda (autrefois localisé entre RDC et Angola).

NB : un lecteur semble t-il avisé m'a indiqué qu'il s'agirait plutôt d'une statue Lulua, également de RDC. Le couvre chef (coiffure en pointe ?), le long cou décoré et le culte de fécondité-maternité de cette ethnie peuvent faire pencher la balance dans ce sens.

 

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