A une dizaine de km avant Mvouti, Manu repère un grand rocher blanc émergeant de la végétation luxuriante.
Nous faisons une halte, en prenant soin de bien nous garer pour éviter de créer une source d'accident. L'aménagement routier n'a pas intégré de zones de pause... Le relief ne s'y prête pas toujours, mais là ce serait possible.
Rocher blanc dans la forêt du Mayombe
Au milieu des bambous et des gracieux parasoliers, un rocher blanc longiligne fait presque concurrence aux grands arbres de la forêt. Nous nous approchons en traversant une zone de terre remaniée où des herbes semblent avoir été plantées.
Ligne du Chemin de fer Congo-Océan au pied du rocher
Au pied du rocher, on découvre la ligne de chemin de fer du CFCO et on croit deviner de l'autre côté une rivière. Le sommet biseauté du rocher est couvert de lianes. Ce bloc est surprenant par sa taille (30 mètres ?) et son isolement.
Sommet du rocher
C'est la première fois que nous remarquons ces rochers, sans doute avons nous été perturbés par les travaux lors de nos précédents voyages. Le chantier de la nationale détournait souvent le trajet. Un piéton nous confirme qu'il s'agit des "portes du Mayombe".
Portes de fer dans le Mayumbe au Km 120 du CFCO (Anonyme - 1942 - © CAOM)
Lors de la construction du CFCO, une légende courait comme quoi, chaque nuit, les portes du Mayumbe se refermaient, réduisant ainsi à néant le travail de la journée. Certains dénommaient le site naturel, les "Portes de fer".
Mayumbe- Les portes de fer (1943 - Ellebé © CAOM)
Le gouverneur Antonetti avait baptisé les portes rocheuses du km 117 (est-ce celles-ci ?), les "Portes Romano" en hommage au pionnier français Michel Romano.