Nous entreprenons une nouvelle traversée du Mayombe. Avant le baobab de Brazza, nous bifurquons de la route principale en chantier (le bitumage a commencé) pour emprunter la piste poussiéreuse. A la sortie de la déviation, je demande à Manu de s'arrêter.
La vue sur la nationale nivelée et recouverte de couches de graviers est impressionnante. Le large ruban transperce les collines tranchées à la verticale et la végétation salie par l'ocre-jaune de la poussière du chantier.
Route Nationale 1 avant bitumage
Deux hommes cheminent résolument sur la future nationale alors désertée. Ils longent le parapet de pierre en cours de construction, bordant la route et similaire à celui vu à Mvouti (cf Route de Dolisie : Mvouti et le maçon ).
Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt pour admirer ce chantier titanesque qui arase les collines et dévoile les fantaisies de la nature.
Sous la couche d'argile, un amas de rochers se dévoile. Les courbes régulières dessinées par les blocs rocheux feraient presque penser à une construction humaine. Un dôme bien dessiné nous fait face sur une quinzaine de mètres de haut. D'imposants rochers détachés de l'escarpement bordent la piste.
Dôme rocheux
Une petite demi-heure plus tard, nous effectuons un arrêt casse-croûte. Nous n'avons pas mangé grand-chose au départ de Dolisie et la faim se fait sentir.
Talus entre deux routes
Les nuages du Mayombe sont de retour et plombent le ciel. Nous sommes stationnés entre deux routes. En contrebas, c'est la piste étroite qu'il nous semble avoir emprunté quelques mois auparavant.
Un panneau indique une limitation à 30 km/h à l'approche de virages dangereux. Il est fort peu probable qu'elle soit respectée...