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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 16:00

Après avoir ouvert une porte en tôles, me voilà chez Gauthier. Il habite en fait un peu plus haut dans la "rue". Le sol de la cour est bétonné et l'environnement est plus propre que son précédent lieu d'habitation. Il risque moins d'avoir les pieds dans l'eau.

Au fond de la petite cour, je découvre sa bicoque en bois, recouverte de tôles.

 

maison-gauthier-cité

La maison de Gauthier

 

Gauthier n'a pas prévenu sa famille que je venais. Je salue Béna qui m'accueille en souriant. Les enfants sortent en courant de la maison et me sautent au cou ! C'est vrai que je leur ai donné, il y a peu, quelques jouets en provenance de la maison familiale. Gauthier leur parle souvent de moi, et Lokua a gardé précieusement le jouet que je lui avais offert.

Les voisins, les jumeaux Dany et Joe, sont de la partie et les enfants s'amusent à se voir à tour de rôle dans l'écran LCD de mon appareil photo. L'un des jumeaux est plus grand que l'autre. Ils ont une bonne bouille.

 

jumeaux-dany-joe

Dany et Joe, les jumeaux

 

Lokua a une vilaine croute sur la tête. Gauthier me dit que son fils est tombé en jouant. Nous sommes assis sur des chaises en plastique et à côté de nous se trouve un puits. C'est un puits surprenant. La margelle est constituée par un pneu ! La voisine tire de l'eau dans ce puits qui fait 3 ou 4 mètres de profondeur. C'est très dangereux pour les enfants car il est au ras du sol. Fort heureusement Béna me montre que le couvercle en plastique est maintenu fermé par un petit cadenas. 

 

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Le puits "pneumatique"

 

L'eau tirée est assez claire. Mais elle doit être bien polluée à la saison des pluies, en l'absence de réseau d'eaux usées et à cause des tas d'immondices déposés dans le quartier.

Je donne quelques bonbons aux enfants... et aux grands aussi ! Ils jettent le papier par terre. Problème d'éducation... La cour est propre, on préfère donc balayer après, au lieu d'éviter de jeter les papiers.

 

Les jumeaux ont pris un bain avec l'eau tirée du puits dans la maison de leur mère. Je propose de faire une photo de la famille. Gauthier et Béna pour l'occasion changent les habits des enfants qui sont un peu sales.

 

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 15:30

Après le rond-point Joseph Pouabou, nous passons devant le CMS. Nous poursuivons notre chemin en traversant ce quartier résidentiel. J'entends des criaillements d'oiseaux. Je cherche à savoir d'où cela provient. 

Gauthier me montre un arbre dans le jardin d'une maison où deux perroquets ont pris place. C'est la première fois que j'en vois en liberté. Ils font un sacré boucan ! Sont-ils à moitié apprivoisés et résident-ils ici ou bien volent-ils d'un arbre à l'autre ? Mystère.

 

perroquets-pointe-noire

Perroquets dans un jardin

 

Je dis à Gauthier qu'il s'agit de perroquets gris du Gabon. Il me répond "Non, ils sont de chez nous !". Bien sûr, c'est le nom de l'espèce qu'il ne connaît pas...

J'ai bien du mal à les photographier. Ils sont loin, ils bougent et la mise au point se fait sur la végétation. Après plusieurs tentatives, j'arrive à obtenir un cliché correct. L'employé de maison sorti devant la porte doit trouver quant à lui que je suis un drôle d'oiseau !

 

A un carrefour, une grande bâtisse est en construction. Elle fait l'angle de deux rues et des colonnades agrémentent sa large façade. Cette ville est décidément toujours en chantier.

Nous continuons de monter la rue. Des ouvriers s'affairent au pied d'un futur restaurant. L'enseigne déjà posée évoque la cuisine indienne. Cela manquait sans doute dans l'offre ponténégrine.

Juste derrière, on trouve la polyclinique "mères-enfants". Elle fait partie de l'offre sanitaire privée de la ville.

 

 

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Polyclinique à côté du restaurant

 

Arrivés en haut de la rue, nous tournons à gauche. Un camion citerne livre de l'eau potable à une villa. Le livreur nous salue. Gauthier le connaît.

Mon compagnon de marche s'interroge. Il me dit avoir vu un film dans lequel on disait "Dieu a depuis longtemps quitté l'Afrique". Il m'explique ne pas avoir compris ce que cela signifiait.

J'essaie de lui faire comprendre qu'étant donné la misère et les multiples fléaux qui frappent le continent, on peut se demander si Dieu est encore présent en Afrique. Je lui dis pour plaisanter qu'il doit en tout cas être endormi depuis quelques temps, car les millions de prière africaines qu'il reçoit ne sont pas très efficaces... Gauthier me demande si je vais à l'église. Je lui réponds que non (à part dans les grandes occasions), comme 90-95 % des français. Cela perturbe toujours la plupart des congolais, notre détachement vis à vis de la pratique religieuse...


Nous sommes à proximité du quartier du Plateau. Nous passons devant l'hôtel le Guest House. Une adresse correcte parait-il. Nous traversons ensuite un quartier où on trouve de nombreuses villas de l'époque coloniale. Construites sur le même schéma, il s'agit des "villas CFCO".

Je ne suis pas perdu, à la surprise de Gauthier. Je retrouve l'avenue qui conduit au Km4, quartier où j'avais effectué ma première mission, au centre de formation (cf Dans le quartier du KM4 ). Près du rond-point Kasaï, je sais quelle rue prendre pour aller chez Gauthier. Il est épaté !


Enfin, le terme de rue est un peu usurpé. Fini le goudron, c'est la terre sablonneuse qui reprend ses droits. Nous sommes pourtant dans une voie parallèle, à deux pas seulement de l'avenue de Gaulle. Mais nous nous approchons des quartiers pauvres...

 

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Clinique Benoît XVI

 

Je découvre la façade de la clinique médicale Benoît XVI. Insolite, on attend d'ordinaire que le pape soit mort pour donner son nom à un édifice ! L'aspect extérieur du bâtiment ne donne guère envie de s'y faire soigner.

 

Peu après, une grande maison colorée, avec tourelle et balustrades, détonne dans le quartier. Gauthier m'explique qu'il s'agit de celle d'un riche commerçant congolais.

 

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Scierie

 

Au carrefour, une scierie exerce son activité. D'impressionnantes billes de bois sont entreposées sous le hangar ou à même le sol. Elle est calme en ce samedi après-midi.

Nous voilà arrivés chez Gauthier, après environ une heure de marche tranquille. Le temps couvert a fait que je n'ai pas eu trop chaud.

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