Après quelques jours de repos sous la grisaille de décembre, je reprends le travail. J'en profite pour donner à mes collègues leur commande de colliers, constitués simplement de perles ou agrémentés d'un coeur ou bien d'un éléphant.
Mes différents achats congolais me permettront de faire presque tous mes cadeaux de Noël. Je n'ai pas traîné ma lourde valise pour rien... C'est à qui aura une statuette ou un masque de panthère en bronze, un animal en malachite (après réparation pour certains...), une paire de boucles d'oreille, un bracelet aux couleurs de l'Afrique ou bien un batik pour décorer sa chambre (n'est ce pas Erwan).
Je livrerai aussi la commande de ma (petite) cousine Lucie (robe et pagne africains) et je passerai, comme de coutume, une agréable soirée chez ses parents, Pascal et Jocelyne.
Corentin quant à lui sera très content de recevoir un "tableau Tintin" à son prénom. D'ailleurs son petit frère Ewen l'appelle ainsi !
Si le tableau reproduisant la couverture de l'album de bandes dessinées est fort sympathique, je ne suis pas un fan de cet épisode des aventures de Tintin. Il a beaucoup vieilli et véhicule tous les clichés de l'époque coloniale sur l'Afrique Noire (sa première édition date de 1930-1931 !). Hergé lui-même reconnaîtra n'avoir jamais mis les pieds au Congo (pas plus belge que français) et avoir travaillé avec la vision paternaliste et caricaturale de l'époque. Mais il paraît que des africains s'amusent aussi de la vision simpliste que les occidentaux avaient d'eux ! A lire donc avec la distance nécessaire et une explication de texte, surtout à l'attention des enfants.
Sans rapport avec les cadeaux de fin d'année, après avoir pris du recul sur cette mission, je dois faire état d'une petite déception. L'accueil de certains expatriés de la clinique a été plus distant. Il est vrai qu'il est parfois difficile de mélanger, dans un contexte très particulier, les relations professionnelles et non professionnelles. Mais changer du tout au tout est étrange... Par exemple, je n'ai eu cette fois-ci aucune invitation pour une sortie restaurant, le soir ou même à midi, contrairement à ma troisième mission.
On m'a rapporté notamment que Z aurait été très froissé de l'image que je donnerais de lui sur mon blog. Ainsi, lors de ce séjour j'ai été presque transparent pour lui et c'est à peine s'il m'a adressé la parole. Pourquoi un tel changement d'attitude ? Pourquoi ne m'a t-il pas fait part directement de son mécontentement ? Je pensais que Z avait plus d'humour et d'ouverture d'esprit. Ce n'est pas parce que que l'on prend une cuite mémorable tous les vingt ans que l'on est alcoolique ! Si cela peut le rassurer, ce genre d'aventures m'est aussi arrivé, et d'ailleurs, on m'en parle encore quinze ou vingt ans après. Je ne pense pas non plus avoir trahi un quelconque secret sur mon blog ou dévoilé des moeurs inavouables concernant les expatriés... Mon récit est je pense fidèle à la réalité. Il comporte bien sûr des impressions personnelles et donc sa part de subjectivité. Je demeure ainsi ouvert à toutes les critiques.