L'avion arrive à bon (aéro)port, sans souci aucun. Le retour en France est un peu frileux. Je dois attendre pendant deux heures le prochain TGV... je sors donc la polaire ! La presse m'apprend que c'est Montpellier qui est devenu champion de France de Ligue 1, au détriment de Paris.
Après, c'est le TER entre Lyon et Grenoble. Toujours longuet... Petit incident, la porte des toilettes du wagon où je suis, ne tient pas fermée. Ce qui met certains voyageurs, qui n'ont pas fait gaffe, en fâcheuse posture ! Le problème est signalé au contrôleur.
A la gare, le chauffeur de taxi me demande d'où je viens. Il a bien sûr repéré mon léger bronzage et mes valises... Du Congo ! "Vous avez dû voir de belles choses !" me dit-il. Il a vu juste.
Ici le ciel est gris, il pleut un peu et il fait frisquet. David (le neveu de Manu, chauffeur de taxi) me téléphone en début d'après-midi pour savoir si je suis bien rentré. Super sympa ! Je le rassure et le remercie de son appel.
La sieste est nécessaire après la nuit passée dans l'avion. Le soir, c'est Gauthier qui à son tour demande des nouvelles. Le lendemain, mon fidèle Manu.
Retour nuageux en Isère...
Dans les jours qui suivent, je m'enquiers auprès de Patrice de la santé d'Allan. Au début, il me parle d'un manque de potassium... Puis, l'échographie rend son verdict. Le jeune garçon a un problème de valve cardiaque. Le coeur pompe plus pour compenser la fuite, ce qui conduit à une hypertrophie ventriculaire gauche.
Inopérable au Congo... Je cherche donc des infos et les envoie à Patrice. Un pédiatre à Brazzaville sert de contact à une association qui pourrait financer une opération cardiaque en France. Cette perspective est un bouleversement pour les parents...
L'état de santé d'Allan s'améliore peu à peu dans les semaines suivantes. Il se plaint toujours de douleurs, n'a pas beaucoup d'appétit et est très fatigué, surtout le soir.
Il a repris ensuite l'école. Il va bien aux dernières nouvelles. Ses parents pensent qu'il a été guéri par la prière... J'aimerais bien y croire, mais malheureusement, si la crise est passée, le problème de fond n'est pas réglé. Le prolapsus de la valve cardiaque risque de s'accentuer au fil du temps. Et les douleurs thoraciques aiguës peuvent réapparaître à l'occasion d'une crise de paludisme.
Croisons les doigts ! Le contexte est difficile, je ne fais que passer dans leur vie, et je ne peux pas agir à la place des parents. J'ai apporté des conseils (Patrice ne comprenait rien au compte-rendu d'échographie...) et une piste sérieuse pour une solution chirurgicale en France. Nous verrons bien si le problème se repose.