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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 13:00

En ce deuxième matin congolais, j'écoute au réveil radio Pointe-Noire. J'apprends qu'un décret prit en accord avec le Syndicat des boulangers, fixe le prix de la baguette à 100 FCFA. En France, il est plutôt de l'ordre de 600 FCFA.

 

La radio m'informe que le port de Pointe-Noire a reçu la visite d'une représentante du gouvernement français, la Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur, Anne-Marie Idrac. Une inconnue pour une majorité de ses compatriotes... 

La visite se déroule dans le contexte d’une annulation de la dette du Congo, dont plus de la moitié a été portée par la France. Anne-Marie Idrac a encouragé les entreprises françaises, "premiers investisseurs dans le pays et les premiers employeurs privés à maintenir et à accentuer leurs efforts". La Secrétaire d’Etat a été reçue par le Président de la République, et a signé le "Contrat de désendettement et de développement", effort additionnel de la France nous dit-on. Il doit permettre de "financer des projets destinés à améliorer le sort des populations, notamment à Brazzaville". Espérons que les sommes recouvrées atteignent vraiment la destination fixée...

 

Après sa visite, Anne-Marie Idrac a déclaré : « Je suis très impressionnée par le port et le partenariat public et privé qu'il a su créer et qui existe notamment avec l'entreprise française Bolloré, représentée ici par Congo Terminal, mais aussi par les très importants projets qui se font et qui vont faire de Pointe-Noire un des principaux ports en eaux profondes, ce qui lui permettra d'accueillir de plus en plus de trafic de conteneurs, c'est-à-dire des trafics qui apportent plus de ressources ». L'emploi du pluriel et la phrase sont plutôt maladroits ! On pense plus aux magouilles et autres opérations frauduleuses qu'au transport de marchandises... 

Sources : www.exporter.gouv.fr / Les Dépêches de Brazzaville - 4 octobre 2010.


A midi au 

derrick, nouveau contrôle. Je dois présenter mon badge de missionnaire au serveur ! Il faut prouver son lien avec l'entreprise... Les "externes" doivent débourser 2 000 FCFA supplémentaires pour le menu du jour.

 

 

Après le repas, je fais un petit tour sur la plage. Je constate que la modeste barrière du rivage est en partie arrachée et que l'érosion a attaqué les fondations du plancher en bois. Quelques sacs disposés au pied des poteaux ne changeront sans doute pas grand-chose au problème. Je ne me rappelle pas avoir constaté ce phénomène auparavant sur la Côte Mondaine.

 

 

derrick-erosion

Erosion devant le Derrick

 

A proximité du rivage, face au Derrick, mouille le bateau "Anne-Marie". Il porte le nom d'une retraitée que l'on voit régulièrement passer ici, arpentant les pontons avec son chien.

 

 derrick-bateau-AM

Le bateau "Anne-Marie"    

 

Je photographie de loin la nouvelle résidence. Les gardes interdisent d'effectuer des photos dans l'enceinte des bâtiments. Une trentaine de logements ont pris place dans les constructions assez austères. Sous le carré de pelouse, des fosses septiques sont installées. A l'étage, les concepteurs ont oublié d'abriter les escaliers et les coursives. Il tombe souvent des cordes au Congo (la saison des pluies approche), les résidents vont se mouiller... Si la présence d'un terrain de tennis et d'une piscine sont sans doute appréciables, le cadre est moins sympa, la localisation plus isolée par comparaison avec les hôtels de la Côte Sauvage.

 

derrick-residence

Nouvelle résidence au Derrick 

 

A l'extérieur, je retrouve Arsène. Il traficote toujours quelques bricoles. Il me réclame 12 000 FCFA pour payer les frais de scolarité de ses enfants. C'est bientôt la rentrée. Je lui réponds que je vais réfléchir. La petite boutique est encore fermée...

 

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commentaires

J
<br /> La caisse de retraite congolaise fonctionne. Si M. Charles a cotisé, il a droit à sa retraite. Tout est question de se renseigner, de déposer son dossier et fonction des années de cotisation il y<br /> aura une retraite qui représente au mois, 40 % du salaire brut, payé par trimestre. La condition est d'avoir cotisé pendant 20 ans. Si ce n'est pas le cas, un forfait est calculé et payé en une<br /> seule fois.<br />
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F
<br /> <br /> Si les droits s'appliquent toujours aux nons congolais, M. Charles peut donc faire valoir ses droits. Mais j'ai cru comprendre qu'il n'était pas resté aussi longtemps au Congo que les 20 ans<br /> requis. Reste le forfait !<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Je pense que madame Idrac aurait pu se préoccuper, aussi, des Français qui ont cotisé à la caisse de retraite du congo et qui ne touche pas un copec. Aucun accord à ce sujet.<br />
Répondre
F
<br /> <br /> La secrétaire d'Etat n'est plus au gouvernement... et ce n'était pas dans ses attributions. Cependant, le problème que vous évoquez doit toujours être d'actualité ! Les congolais eux-mêmes<br /> touchent-ils toujours leur retraite ?<br /> <br /> <br /> <br />