C'est sans regret que je quitte la résidence Charlemagne. Les cafards qui vous courent dessus pendant la nuit et qui se nichent partout, j'ai assez donné !
Nous faisons nos valises et prenons avec Ghislain la direction de l'hôtel réservé la veille, le "Guest House". C'est un petit établissement du centre-ville, pas très loin de l'avenue de Gaulle. Moins plaisant que la Côte Sauvage, mais presque moitié moins cher que le Palm Beach. Pour deux nuits, cela ira très bien.
Petit jardin de l'hôtel Guest House, entre les chambres
Après les formalités administratives d'usage, nous déposons nos bagages dans nos modestes chambres (c'est le plus petit prix, les deux seules chambres encore libres). Le cadre est agréable, avec un peu de verdure entre les bâtiments, en rez-de-chaussée uniquement.
Je pars travailler au CMS et Aurélien prend la direction de la BI. Il est également chargé de récupérer ma commande de tresses auprès d'Irma... C'est ma collègue qui va être contente !
Aujourd'hui, c'est journée continue, un peu jour de fête pour la Sainte Barbe. Au CMS, on grignote des viennoiseries qu'Elisabeth a offert pour ses 30 ans de service. Elle va être décorée de la Médaille du Travail. Avec une prime à la clé !
Après la matinée de travail, nous déjeunons au Club Pétrolier (le Derrick est fermé). Pour respecter la "tradition", nous invitons notre chauffeur Ghislain à déjeuner avec nous.
Déjeuner au Club Pétrolier avec Ghislain
Il fait chaud, le soleil tape dur aujourd'hui. Le cadre est agréable et l'air marin venu du rivage tout proche vient un peu nous rafraîchir.
Ghislain n'apprécie pas la salade grecque servie en entrée. Ce n'est pas dans ses habitudes alimentaires. Nous discutons botanique et il est fort surpris d'apprendre que quasiment aucune des plantes du Congo (arbres fruitiers notamment) ne pousse en France. On lui explique que l'hiver, il fait aussi froid que dans un frigo, voire aussi froid que dans un congélateur, et que par conséquent les plantes tropicales ne résistent pas à ce genre de traitement. Seuls quelques agrumes protégés du froid passent l'hiver.
Le service est tellement lent que nous n'avons pas le temps de prendre le dessert. Je file payer directement à la caisse. Mais on nous explique que dans le menu, le dessert est "offert par la maison", donc sans dessert... on paye le même prix ! Logique implacable que je ne cherche pas à contester. Pas de temps à perdre en palabres.
Retour à nos postes de travail respectifs. Lors de la formation, nous hallucinons devant les prénoms de certains. Nous tombons sur un "Veinard, Céleste" et sur un "Le Magnifique, Génial". Pas facile à porter... On comprend pourquoi des congolais ont un prénom d'usage différent de celui de l'état-civil !! En fin d'après-midi, Bruno (infirmier au CMS), à la gentillesse de nous ramener à notre hôtel.
Nous prenons possession des lieux et profitons d'un peu de repos. J'appelle Manu pour avoir des nouvelles. La route envisagée vers Ncésse n'est parait-il pas praticable en saison des pluies. Il n'a toujours pas trouvé avec certitude de véhicule...
Je téléphone à Gauthier qui a trouvé des "trucs pour moi". On se donne rendez-vous au lendemain matin, nous irons faire un tour chez lui pour dire bonjour à sa famille. Il me dit "Bonsoir grand-frère".
La chambre au Guest House
Nous dînons au Cactus, bar-brasserie de l'Avenue de Gaulle, situé tout près de l'hôtel Guest House. Nous effectuons bien sûr le trajet à pied. Quelques jeunes sont agglutinées derrière la vitrine pour regarder un match de foot. Pas besoin de payer de consommations à l'extérieur ! La déco intérieure est sympa, style paillote africaine. Le service est par contre très lent... Nous attendons environ 1h30 avant d'avoir notre plat ! Pour se faire pardonner, le serveur nous offre une bière. Manu passe vite fait nous voir. Il est de service avec la grande fiesta qui a lieu au Derrick ! Il ne désespère pas de nous trouver un 4x4, plus qu'une journée avant le départ prévu dimance matin.
Au retour, nous passons devant la boite de nuit "Casino Océan Rouge", bien illuminée. Je crains qu'elle ne soit bruyante et ne perturbe notre sommeil. Nous croisons aussi quelques créatures de la nuit dont une nous apostrophe d'un : "ça va bébé ?". Mais nous rentrons tranquillement à l'hôtel sans donner suite à cette invitation...