Après mon exploration "historique" post-prandiale, je retrouve le travail au CMS. J'effectue les dernières corrections de dossiers, une mise à jour logicielle partielle, je fais le point avec Jacky et Patrick puis ensuite avec Olivier. Les dates de la prochaine mission sont à peu près cadrées.
Je croise Isidore qui me reparle des photos horribles d'humains dépecés qu'il m'avait montrées. Une explication lui a été donnée. Il s'agirait d'un rite funéraire chinois qui nécessiterait de découper les corps avant incinération. Certains angolais auraient adopté ces coutumes. Si l'incinération est bien pratiquée dans le bouddhisme, pourquoi une telle boucherie ? Je demeure sceptique, mais je n'ai pas d'autre alternative.
Je fais le tour de la clinique pour dire au revoir et chacun me souhaite un bon retour. Peu avant le départ, je donne un stylo au garde de la SCAB, Roland. Je salue Elie dont j'ai partagé le bureau pendant ces 3 semaines. Je lui demande si ma présence, et "l'animation" qui peut parfois l'accompagner, ne l'a pas trop dérangé dans son travail. Il est visiblement surpris par ma question. Sans doute les "Blancs" n'ont ils pas l'habitude de s'enquérir de leur éventuel impact sur leurs collègues "Noirs" ?
Dans le bureau, Dominique a quant à lui une manière bien particulière de dire au revoir à Virginie ! J'immortalise l'instant. Mais tel est pris qui croyait prendre, je suis photographié dans le reflet de la fenêtre...
La nuit est tombée. Lesté de mes trois papayes, j'attends devant la clinique le passage de la navette de l'aéroport. Elle est gérée par SDV, filiale du groupe Bolloré, spécialisée dans la logistique et le transport. Patrick quitte la clinique et me dit de l'appeler au cas où je resterai en rade (on est pas à l'abri d'un oubli...). Après 20 minutes d'attente, le mini-car arrive enfin.
L'arrivée à l'aéroport vers 19h30 se fait dans le calme. Il y a peu de monde. Je passe les premiers contrôles sans problème. Pour la première fois, on ne m'incite pas à laisser quelques francs CFA au passage des douanes... Lors du contrôle aux rayons X, un policier me pose la question "C'est à vous les fruits ?". Je réponds "Oui !" et poursuit sans accroc. Dans la file d'attente, je retrouve Nicolas, ami de Patrick croisé à la clinique.
C'est enfin l'embarquement et le dernier contrôle des bagages. Mais là, la contrôleuse me dit qu'il est interdit d'emmener des fruits en cabine. Je lui explique que je n'avais plus de place dans mes valises (mises en soute). Elle me répond que l'odeur des fruits pourrait déranger les voyageurs. Les papayes ne sentent strictement rien... Elle veut me les confisquer. Je lui explique que ce sont des cadeaux d'amis congolais et que je serai très déçu de perdre mes papayes. Finalement, elle prend uniquement la papaye la plus mûre (celle offerte par Gauthier). Je remercie quand même mon interlocutrice pour les deux papayes restantes... Mais sans doute la papaye mure n'a t-elle pas été perdue pour tout le monde.
L'avion décolle à l'heure. A deux rangs de moi, une jeune femme malade vomit plusieurs fois. Charmant... cela vous met en appétit ! Le steward prend soin d'elle et lui administre quelques médicaments. Devant, un américain beugle de temps à autre des bribes de chansons en anglais. Il est visiblement éméché. Arrivée à l'heure à Paris.
Le retour à Grenoble se fait sans souci, à part traîner les valises et les deux papayes "survivantes" ! En ce 13 août, il fait plus de 30°C. Soit plus chaud qu'à Pointe-Noire !