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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 16:00

Après mon exploration "historique" post-prandiale, je retrouve le travail au CMS. J'effectue les dernières corrections de dossiers, une mise à jour logicielle partielle, je fais le point avec Jacky et Patrick puis ensuite avec Olivier. Les dates de la prochaine mission sont à peu près cadrées.

Je croise Isidore qui me reparle des photos horribles d'humains dépecés qu'il m'avait montrées. Une explication lui a été donnée. Il s'agirait d'un rite funéraire chinois qui nécessiterait de découper les corps avant incinération. Certains angolais auraient adopté ces coutumes. Si l'incinération est bien pratiquée dans le bouddhisme, pourquoi une telle boucherie ? Je demeure sceptique, mais je n'ai pas d'autre alternative.

Je fais le tour de la clinique pour dire au revoir et chacun me souhaite un bon retour. Peu avant le départ, je donne un stylo au garde de la SCAB, Roland. Je salue Elie dont j'ai partagé le bureau pendant ces 3 semaines. Je lui demande si ma présence, et "l'animation" qui peut parfois l'accompagner, ne l'a pas trop dérangé dans son travail. Il est visiblement surpris par ma question. Sans doute les "Blancs" n'ont ils pas l'habitude de s'enquérir de leur éventuel impact sur leurs collègues "Noirs" ?

Dans le bureau, Dominique a quant à lui une manière bien particulière de dire au revoir à Virginie ! J'immortalise l'instant. Mais tel est pris qui croyait prendre, je suis photographié dans le reflet de la fenêtre...


Dominique et Virginie


La nuit est tombée. Lesté de mes trois papayes, j'attends devant la clinique le passage de la navette de l'aéroport. Elle est gérée par
SDV, filiale du groupe Bolloré, spécialisée dans la logistique et le transport. Patrick quitte la clinique et me dit de l'appeler au cas où je resterai en rade (on est pas à l'abri d'un oubli...). Après 20 minutes d'attente, le mini-car arrive enfin.
L'arrivée à l'aéroport vers 19h30 se fait dans le calme. Il y a peu de monde. Je passe les premiers contrôles sans problème. Pour la première fois, on ne m'incite pas à laisser quelques francs CFA au passage des douanes... Lors du contrôle aux rayons X, un policier me pose la question "C'est à vous les fruits ?". Je réponds "Oui !" et poursuit sans accroc. Dans la file d'attente, je retrouve Nicolas, ami de Patrick croisé à la clinique.

C'est enfin l'embarquement et le dernier contrôle des bagages. Mais là, la contrôleuse me dit qu'il est
interdit d'emmener des fruits en cabine. Je lui explique que je n'avais plus de place dans mes valises (mises en soute). Elle me répond que l'odeur des fruits pourrait déranger les voyageurs. Les papayes ne sentent strictement rien... Elle veut me les confisquer. Je lui explique que ce sont des cadeaux d'amis congolais et que je serai très déçu de perdre mes papayes. Finalement, elle prend uniquement la papaye la plus mûre (celle offerte par Gauthier). Je remercie quand même mon interlocutrice pour les deux papayes restantes... Mais sans doute la papaye mure n'a t-elle pas été perdue pour tout le monde.

L'avion décolle à l'heure. A deux rangs de moi, une jeune femme malade vomit plusieurs fois. Charmant... cela vous met en appétit ! Le steward prend soin d'elle et lui administre quelques médicaments. Devant, un américain beugle de temps à autre des bribes de chansons en anglais. Il est visiblement éméché. Arrivée à l'heure à Paris.

Le retour à Grenoble se fait sans souci, à part traîner les valises et les deux papayes "survivantes" ! En ce 13 août, il fait plus de 30°C. Soit
plus chaud qu'à Pointe-Noire !


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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 07:00

Mercredi. C'est le jour de départ, toujours un peu mouvementé. Les valises sont pleines. Les achats pour les uns et les autres ont remplacé les vêtements apportés pour les enfants de Patrice.
Justement, on frappe à ma porte. C'est Evrard, le bagagiste, qui me donne un sac de cadeaux de la part de Patrice. Je trouve deux papayes, une bouteille remplie de cacahuètes grillées, un sac de cacahouètes non grillées, plus un message pour mes parents (respect des "ancêtres" oblige). Patrice voulait à tout prix faire un cadeau à mes parents, qu'il a seulement vus en photo. Bigre, où vais-je mettre tout cela ? J'arrive quand même à caser les cacahouètes dans l'une des valises, mais pour les papayes, des nèfles ! 
Me voilà donc avec 3 papayes, avec celle donnée hier par Gauthier. Je n'ai pas d'autre choix que de les garder avec moi...
A l'accueil de l'hôtel, je remercie donc Patrice chaleureusement. C'est le moment de l'au revoir, avec un espoir de retour. Je donne aussi un petit pourboire à Evrard.

Je file au CMS, où je retrouve Vincent. Je lui rend le Tétra. On fait le point sur le projet. En milieu de matinée, c'est le moment d'aller à l'aéroport. Pas de véhicule de disponible. Patrick est plutôt de mauvais poil ce matin et peste après les chauffeurs. C'est finalement Germain, qui me conduit à l'aéroport... en ambulance  ! C'est pour le moins original. J'ai toute la place pour mes deux valises. Enregistrement sans problème et rapide. Je retrouve à la sortie de l'aérogare, le petit cireur de chaussures. Il m'a reconnu et me donne "rendez-vous" au Derrick.
Sur le trajet du retour, je discute un peu avec Germain. Une voie goudronnée est en travaux pour rejoindre plus facilement la côte à partir de l'aéroport. Germain est épaté quand je lui dis qu'en France, même les petits villages perdus, de quelques centaines d'habitants, sont accessibles par une route goudronnée. Pas étonnant, quand on compare avec une ville où la moitié de la voirie est défoncée...

A midi, devant le Derrick, je retrouve Arsène. Il ne se cache plus. Il est désolé de ne pas avoir ouvert sa boutique. Il espère toujours et je lui donne rendez-vous en novembre.
Je croise comme prévu le petit cireur de chaussures, brosses à la main et sac sur le dos. Il s'appelle Darel et me dit avoir 16 ans. 


Le petit cireur de chaussures


Nous discutons un peu. Il me dit connaître "Monsieur Eric" au CMS. Il me fait part de ses problèmes de santé et me montre une dent qui le fait souffrir. La dent est effectivement cassée en deux. Cela lui provoque par intermittence des abcès et des douleurs intenses. Que puis-je faire ? Pas d'autre solution (trop coûteuse pour lui) que d'arracher ce chicot pourri.
Bien que n'ayant pas fait appel à ses prestations, je donne un pourboire à Darel et le laisse à regret à son triste sort. Misère...

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