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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 16:30

Il est 17h passés et nous ne sommes toujours pas arrivés à destination.

Dans un hameau, des jeunes semblent revenir du bain, l'un d'eux porte une serviette sur l'épaule et... un peigne violet planté dans les cheveux en haut du crâne ! Du plus bel effet. Moi, je ne peux pas en faire autant !

Manu demande aux villageois combien de temps il nous reste avant d'atteindre les chutes, on nous répond 30 à 45 minutes !! M.... il va bientôt faire nuit. Heureusement la piste est meilleure, sans pour autant permettre de rouler très vite, ce n'est pas la nationale !

 

Au milieu de nulle part, un homme nous interpelle. Il s'agit du responsable du site des chutes de Loufoulakari qui chemine paisiblement. Nous découvrons que l'entrée est payante !! Il nous réclame 4000 FCFA, pour quatre, car il compte comme une "touriste" notre passagère. Manu lui fait remarquer qu'elle habite dans le village d'à côté, que c'est "sa soeur". L'homme semble pressé et la négociation heureusement ne dure pas. Nous payons finalement 2000 FCFA en tout. Il nous fait une sorte de reçu manuscrit à présenter à l'entrée, à sa femme restée là bas. Sur une page blanche ordinaire sont griffonés "Laissez-les passé" , et "Déjà payé" encerclé, suivis de son nom et son titre. Notre "receveur" nous dit s'appeler Massangui, et il nous explique que cela signifie "les forêts". Ce n'est pas ce qui manque au Congo !

 

Au village d'après, que je pense être Kimpanzou (ou bien est-ce Mbonza ?), je dois laisser ma carte d'identité avant de poursuivre ma route ! Je la confie à des hommes. Encore du flicage congolais, encore du retard pris...

Manu me dira ensuite que les villageois me prennent pour... un abbé ! Cela s'explique sans doute par le fait que les religieux font partie des rares Blancs à venir dans cet endroit assez reculé. A moins que ma calvitie sommitale, telle une tonsure, y soit pour quelque chose ? Mon chauffeur ne démend pas auprès des autotochnes cette affiliation supposée.

 

La végétation change et nous empruntons un chemin plus étroit, bordé de grandes herbes. A un carrefour où trône une borne similaire à celle de Voka (cf En route vers le sud : pause à Voka..), nous bifurquons à droite. Les herbes fouettent notre véhicule et des morceaux entrent par les vitres entrouvertes. Soudain, nous apercevons deux hommes à pied. La visibilité est mauvaise à cause de l'étroitesse de la piste et des hautes herbes... L'un des deux hommes pousse subitement l'autre dans les fourrés, il est apparemment éméché et c'est un moyen rapide de le protéger de notre véhicule !

 

kimpanzou-approche-chutes

Avant les chutes, le fleuve Congo en contre-bas...

 

Quelques kilomètres plus loin, la piste descend et tout à coup, j'aperçois à droite le fleuve Congo ! Miracle, nous ne sommes plus loin du but. Je prends vite fait une photo par la portière... si bien qu'elle est floue. Mais le paysage est superbe.


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