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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 19:00

Jeudi, je reçois un appel très matinal de Junior. Je sors du lit... Mon couturier me livre ce soir l'habit qu'il m'a confectionné. Il m'informe qu'il viendra avec sa soeur dont il m'a parlé. Il m'annonce aussi que le prix est plus cher que prévu ! Pas très au point le commerçant néophyte.

La journée de travail se passe agréablement, Yvon passe me voir pour cadrer la mise à jour du référentiel de médicaments. Je forme une nouvelle infirmière, Mélanie, à la saisie des vaccins.

A midi par contre, blocage de carte bleue. Lors d'une tentative de retrait d'argent liquide, le DAB refuse obstinément de me donner le moindre kopeck. Message "votre banque refuse la transaction". Etrange. Ai-je été piraté ? La banque a t-elle cru à un vol de ma carte étant donné les retraits "exotiques" effectués précédemment ? Mystère... En tout cas, c'est très pénalisant dans un pays où tout se paye en liquide.
Je m'empresse d'envoyer un mail à ma banque. En attendant, Patrick à la gentillesse de me dépanner de quelques milliers de francs CFA.

A la sortie vers 19h, je retrouve Manu qui m'informe qu'il ne pourra pas utiliser son véhicule habituel pour une aussi lointaine expédition. M.... ! Il faut trouver une solution de rechange et Manu m'invite à solliciter aimablement un responsable des véhicules pour obtenir un vieux 4x4 (tout est relatif, d'au moins 5 ans).

J'arrive à l'hôtel en même temps que Junior et sa soeur prénommée Bienvenue, habillée par son frère. Je récupère la gandoura. Je pars dans ma chambre enfiler ma tenue et les installe dans le hall en attendant. L'habit me parait bien large... Les manches sont immenses ! En sortant, je me prends justement une manche dans la poignée de la porte et déchire un peu le vêtement. Bon début !
Affublé de ma gandoura, je croise un "mundele" dans le couloir, sourire en coin...




Junior (en gandoura lui-aussi)



Bienvenue (en superbe tenue bleue)

C'est alors la séance d'essayage dans le hall de l'hôtel. Je prends des airs de "Monsieur Jourdain" en décrivant les petits défauts à "mon" couturier. Il faut rétrécir les manches et raccourcir le pantalon. Et bien sûr, faire disparaître l'accroc... Sinon, c'est agréable à porter. Je ne dépare somme toute pas trop au milieu du luxe tapageur et des fauteuils dorés du hall de l'hôtel.

Pour immortaliser l'instant, sous l'oeil médusé de certains clients,
Patrice nous prend en photo et veut ensuite un cliché avec moi. 

 

Les cadrages laissent un peu à désirer... Patrice doit retourner à son poste. C'est Evrard le bagagiste qui prend le relais pour tenir l'objectif.



Nous discutons ensuite quelques instants. Bienvenue n'est pas mariée. Elle m'apprend qu'elle a un BTS de gestion. Je sens bien que Junior cherche à caser sa soeur... 
Au fil de la conversation, nous discutons du Congo et de ce que j'ai découvert du pays. Bienvenue trouve que je suis "ouvert" d'esprit.
Il faut maintenant boucler l'affaire. Junior me demande 30 000 FCFA, soit le double du prix annoncé. Bigre ! Il a sous-estimé le coût (achat du tissu, broderie du col fait à la machine par une autre personne) ou bien il fait une grosse marge. Je lui fais un peu la leçon. Un commerçant doit respecter le plus possible le devis donné au client.
Je retourne à ma chambre, reviens donner l'habit pour les retouches et paye Junior. Aucun surcoût pour les retouches ne sera accepté !

Avant de filer manger, j'informe Patrice de la difficulté de trouver un véhicule pour notre expédition. Toujours optimiste, il est sûr qu'une solution va être trouvée.
J'ai soudain un coup de fatigue. Je n'ai pas faim et ne mange qu'un dessert. Ceci d'autant plus qu'au milieu d'une tablée d'une dizaine de personnes, un anglophone beugle dans le restaurant. Il me casse les oreilles. Il semble avoir abusé de l'apéro...
 
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 20:00

Après avoir raté la bonne rue et fait le tour du paté de maisons, je me gare devant le restaurant "Chez Denise". J'y retrouve Olivier qui arrive simultanément. Comme de coutume, en entrant, la patronne éponyme du restaurant nous fait la bise. Patrick est déjà arrivé. 
Nous nous attablons et le champagne est commandé. Dominique nous rejoint quelques minutes plus tard. Chez Denise, l'ambiance est bonne et le cadre agréable, quoique que la décoration est un peu trop chargée. Peintures, sculptures, masques africains s'entrecroisent. Je remarque que la nappe de la table est un batik que j'aurai pu acheter chez "mon" vendeur malien. Je reconnais derrière nous, les deux adorables musiciens croisés en janvier dernier.
Nous trinquons donc à l'anniversaire d'Olivier sous l'objectif de Dominique, alors entre les mains de Denise.


A gauche, Olivier et moi, à droite Dominique et Patrick.


Nous passons ensuite commande auprès de Denise, attentive aux souhaits de sa clientèle.



Pour accompagner nos plats, je commande une bouteille de Sancerre (que j'offre au nom de la société).
Les musiciens animent la soirée : le saxophoniste âgé d'une soixantaine d'années se déplace de table en table (à la recherche d'un éventuel pourboire...). Il ne manque pas de souffle. On pourrait lui trouver un petit air de Manu Dibongo congolais.





Le pianiste et chanteur est plus jeune (35-40 ans ?). Il aborde avec son acolyte différents styles, de Joe Dassin à Sinatra (My way), et de standards congolais des années 1950 ("Parafifi" de Grand Kallé, plus connue sous le nom de "Félicité") à Georges Brassens (Les copains d'abord). Son étendue vocale est assez large.

L'alcool aidant, Dominique nous raconte ses histoires de marin. Il relate notamment une mémorable cuite à la Réunion, à la suite de laquelle, ne trouvant plus sa voiture, il s'endormit et fut réveillé dans la rue par un léchage du visage opéré par... un chien ! Toute honte bue (c'est le cas de le dire...), il rentra au port en auto-stop mais dut débourser pour ce faire 100 francs de l'époque. Dominique ne peut s'empêcher de taquiner les serveuses qui nous montrent alors un beau sourire.
Au cours du repas, Patrick se livre à un festival de calembours ou de contrepéteries parfois grivoises (par exemple sur le "goût du blanc" !). Le Sancerre servi trop froid, restitue quant à lui son bouquet en se réchauffant.
Dans la conversation, Olivier ne sait plus très bien de quel département son nom de famille est originaire, et confond l'Eure et Loir et l'Indre et Loire.

Au dessert, Patrick et Dominique lui ont réservé une petite surprise. Les musiciens jouent "joyeux anniversaire" pendant que le serveur (noeud papillon et livrée couleur locale) lui amène une bougie scintillante. Comme il avait commandé une crêpe, la bougie est plantée dans une demi-pomme verte posée sur une autre assiette ! 



Olivier est ravi de devenir l'attraction du restaurant ! Chanson reprise en choeur et applaudissements emplissent la salle.

 

Après cette agréable soirée, en partant je serre la main des musiciens pour les féliciter. Je salue également les sympathiques serveurs et serveuses. Rien à redire chez Denise !
En reprenant la voiture, je donne 1000 FCFA au mendiant handicapé qui me sollicite et lui demande de partager avec son collègue d'infortune, "sur béquilles" lui aussi.

PS : merci à Dominique pour toutes ces photos. 

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