Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 14:00

A proximité de notre point de halte, le flanc de la colline dénudée est hérissé d'une forêt de tubes d'acier et de planches. Un impressionnant échafaudage est en cours de construction. Il s'agit sans doute de préparer les coffrages en béton qui permettront de retenir la terre. C'est le minimum, sans quoi à la saison des pluies les effondrements ne manqueront pas de bloquer la route nouvellement tracée.

 

chantierRN1-congo-echafaudages1

Echafaudage en construction

 

Après le virage, je remarque quelques ouvriers grimpés aux deux-tiers de la pente abrupte. Le sommet est recouvert d'arbres, les troncs s'élançant vers le ciel renforçant l'effet de verticalité de l'ensemble.

Je demande aux ouvriers si je peux faire une photo. Deux hommes me répondent "Oui, il n'y a pas de problème". Je leur demande s'ils n'ont pas le vertige... Ils me répondent "Non, on a l'habitude !".

 

chantierRN1-congo-echafaudages2

Mise en place vertigineuse...

 

Les cinq ouvriers congolais (du moins je présume) sont accompagnés d'un contre-maître chinois, identifiable immédiatement à son chapeau.

 

chantierRN1-congo-echafaudages3

Ouvriers grimpeurs

 

Il ne vaut mieux pas rater la marche, car elle est haute. Les ouvriers portent un casque de chantier ou simplement une casquette. Je ne vois pas de rambarde ou de harnais qui les protégeraient d'une chute éventuelle.

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 15:15

Après la pause à Mvouti, c'est reparti ! Mais pas pour très longtemps... 15 minutes de trajet et nous sommes de nouveau bloqués par un amas de terre au milieu de la route. Un véhicule est stoppé devant nous et le chauffeur descend voir de plus près ce qui se passe.

Une pelleteuse est affairée à déblayer plus ou moins efficacement la nationale.

 

blocage-route-mayombe

Route nationale bloquée

 

L'engin pousse la terre de la colline arasée vers le ravin d'en face... Un passage praticable est ouvert et nous nous engouffrons dans la brèche.

Je remarque un peu plus loin, un camion déglingué sur le bord de la route. Il a visiblement fait des tonneaux. A ce sujet, Manu m'apprend que l'accident de taxi rencontré lors de notre retour du lac Kayo avait fait 3 morts (cf Lac Kayo : retour à Pointe-Noire embrouillé ). Manu avait maladroitement proposé à notre coéquipière Josiane en quelque sorte de "voir le spectacle"...

 

A la sortie du Mayombe, nous retrouvons les collines de Dolisie (cf  A l'approche de Dolisie : collines verdoyantes). Mais la route élargie est barrée (elle est visiblement prête pour le bitumage) et nous sommes contraints d'emprunter une piste parallèle. Elle s'avère très sableuse et la terre jaune vole tant que l'on ne voit plus rien. Manu est obligé de rouler lentement à cause de la médiocre visibilité mais aussi à cause des patinages sur ce sol instable. La fine poussière pénètre dans l'habitacle et arrive à nous faire tousser ! Terrible. 

Nous passons dans un creux sous un vieux pont du CFCO, puis un peu plus loin derrière le baobab de Brazza (cf A l'approche de Dolisie : le baobab de Brazza ). La route est en train d'être goudronnée à son pied. Nous retrouvons enfin un terrain correct à proximité de la carrière de pierres.

 

A l'entrée de Dolisie, nouveau contrôle policier. Manu se gare après le carrefour. Il me fait comprendre qu'il vaut mieux que je reste dans la voiture. Il a sans doute peur que, voyant un Blanc, les policiers n'en profitent pour nous soutirer de l'argent...

Pas d'embrouille avec les forces de l'ordre, et Manu peut appeler son ami JP auquel il donne rendez-vous devant la boulangerie SAB. Nous avons désormais des points de repère à Dolisie et nous arrivons sans problème au lieu prévu.

Manu évoque deux scénarios pour la suite de l'expédition, soit faire une boucle par ce qu'il appelle "Mila-Mila" (direction route du Gabon, Kibangou) et rentrer demain par les gorges de Sounda, soit poursuivre en direction de Kayes-Nkayi. Son ami JP, qui est accompagné de son épouse, nous dissuade d'entreprendre le trajet vers Nkayi. Il nous raconte que la route est en très mauvais état et qu'il faut 3 heures pour parcourir les 80 km restants !

Il est déjà plus de 17h et dans environ 1 heure la nuit tombe. Ce ne serait pas raisonnable de continuer la route... Nous décidons donc de faire étape à Dolisie et partons à la recherche d'une chambre pour la nuit. 

Partager cet article
Repost0