8 août 2009
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16:00
Après une bonne heure de route, nous arrivons à la rivière Noumbi. Nous attendons de l'autre côté de la rivière par rapport au village. Pas âme qui vive... Nous klaxonnons pour attirer l'attention des passeurs puis descendons du véhicule.
Abraham veut se "sacrifier" (selon son expression) pour aller prévenir les passeurs de notre arrivée, en traversant à la nage le cours d'eau. Il commence à retrousser les jambes de son pantalon. Nous le dissuadons de le faire, en lui expliquant que notre retour est prévu et donc que les passeurs ne tarderont pas.
En attendant, je profite de la pause pour observer la nature environnante. Je remarque une sauterelle au camouflage presque parfait. Elle est de la même couleur que les herbes. Son profil effilé et de petits traits beiges lui fournissent une tenue exemplaire !
Elle ressemble presque à un phasme. Je vois également une petite libellule noire et blanche et une araignée striée.
Nous entendons enfin le bruit du moteur du bac. Il ne fait pas le trajet à vide... Un autre 4x4 effectue le parcours inverse. A l'arrivée du véhicule, nous devons courir sur le chemin pour rester au sec, car l'effet de vague propulse l'eau vers nous. Le 4x4 convoie une famille qui va passer le week-end à Conkouati.
C'est à notre tour de prendre le bac. De nouveau, le passage délicat du trou d'eau... Le passeur fait monter Manu en marche arrière sur le bac. Manu arrête le moteur puis se ravise. Il vaut mieux le laisser tourner vu la flotte qu'il vient de prendre dans les narines.
Nous évoquons avec les passeurs les deux 4x4 qui nous suivaient le matin. Les passeurs ne les ont pas vus. Sans doute ont-ils rebroussé chemin.
Nous laissons Abraham, très heureux de se retrouver au village. Il me dit que "Dieu te garde". Je lui répond que pour lui, avec un prénom de prophète, il ne pouvait pas en être autrement !
Nous déposons les passeurs un peu plus loin. Ils descendent du pick-up. Je leur rappelle le paiement anticipé du trajet retour, ce qui ne pose aucun problème.
Nous reprenons la piste. Manu cherche encore du manioc à acheter. Il fait affaire auprès d'un paysan. Par contre, il échoue à trouver des fruits ou du charbon de bois, à un prix qui lui convient. Nous nous arrêtons devant une grosse réserve, auprès d'une maison, mais le charbon n'est pas à vendre.
Le long du trajet, les enfants réclament tous des bonbons. Malheureusement, je n'ai pas pensé à en acheter ! Dans un village, même un ancien nous réclame des bonbons... Il vient me serrer la main. Je lui donne deux stylos et il m'offre en retour un grand sourire.
Le long trajet se poursuit, cahotés entre les trous, les bosses et les patinages sur le sable. Dans un autre village, je remarque un ancien assis sur une chaise traditionnelle. Je regrette de ne pas avoir le temps de m'arrêter pour découvrir les villageois.
La nuit tombe et cela devient plus dur. Une pluie fine se met de la partie. Je rappelle à Manu la présence d'une barrière contrôlant l'entrée dans le parc naturel. Il roulait un peu vite à son approche et semblait l'avoir oubliée ! Le garde nous ouvre sans souci et sans aucun contrôle du véhicule.
Plus loin, Manu fait "aie, aie, aie" lors d'une sortie de piste. Il a raté le choix entre deux chemins et est allé... tout droit ! Heureusement ni arbre, ni trou ne sont venus à notre rencontre. Je rappelle à mon chauffeur que quelques dizaines de kilomètres plus loin, il ne faut pas se planter car une ravine nous attend au tournant.
Dans les villages traversés, les gens se sont rassemblés autour des feux de bois qui crépitent dans la nuit. Dans la pénombre, les habitants dînent sous le faible éclairage des lampes à pétrole.
Le temps est long et on attend avec impatience le retour à la route goudronnée. Vers Kanga, premier signe de modernité, des personnes sont rassemblées autour d'un poste de télévision. Un peu plus loin, un taxi s'est ensablé. Il transporte pas moins de 8 personnes. Pas très raisonnable...
Nous retrouvons enfin à Madingo Kayes, après plus de 3 heures de voyage, la route goudronnée. Etrangement, Manu se met à rouler lentement. Il a un coup de fatigue mais n'ose pas le reconnaître. Je l'invite à s'arrêter faire une pause. Il inverse la situation en me retournant la question. Etrange fierté... C'est bien normal d'être fatigué après un tel parcours !
Finalement, Manu s'arrête de lui-même. Il se passe de l'eau sur le visage, mange et boit un peu.
Nous reprenons la route. Avant Diosso, un jeune auto-stoppeur fait des signes avec la lumière de son téléphone portable. Manu cette fois ne s'arrête pas. Trop risqué de tomber dans un coup fourré.
Vers Diosso, une torchère illumine de sa lumière orangée et ondulante la campagne environnante. Après le péage, nous tombons dans les sempiternels bouchons des faubourgs de Pointe-Noire. Manu hésite à passer par Songolo. Je lui dis que nous avons déjà été assez secoué comme ça !!
Manu me dépose enfin à l'hôtel vers 20h50. Presque 5 heures de trajet retour. Je le remercie vivement de cette belle escapade. Mais la journée n'est pas finie...
Abraham veut se "sacrifier" (selon son expression) pour aller prévenir les passeurs de notre arrivée, en traversant à la nage le cours d'eau. Il commence à retrousser les jambes de son pantalon. Nous le dissuadons de le faire, en lui expliquant que notre retour est prévu et donc que les passeurs ne tarderont pas.
En attendant, je profite de la pause pour observer la nature environnante. Je remarque une sauterelle au camouflage presque parfait. Elle est de la même couleur que les herbes. Son profil effilé et de petits traits beiges lui fournissent une tenue exemplaire !
Elle ressemble presque à un phasme. Je vois également une petite libellule noire et blanche et une araignée striée.
Nous entendons enfin le bruit du moteur du bac. Il ne fait pas le trajet à vide... Un autre 4x4 effectue le parcours inverse. A l'arrivée du véhicule, nous devons courir sur le chemin pour rester au sec, car l'effet de vague propulse l'eau vers nous. Le 4x4 convoie une famille qui va passer le week-end à Conkouati.
C'est à notre tour de prendre le bac. De nouveau, le passage délicat du trou d'eau... Le passeur fait monter Manu en marche arrière sur le bac. Manu arrête le moteur puis se ravise. Il vaut mieux le laisser tourner vu la flotte qu'il vient de prendre dans les narines.
Le 4x4 sur le bac lors du retour (Abraham est assis derrière moi)
Merci à Manu pour ce cliché (récupéré en décembre 2009)
Nous évoquons avec les passeurs les deux 4x4 qui nous suivaient le matin. Les passeurs ne les ont pas vus. Sans doute ont-ils rebroussé chemin.
Nous laissons Abraham, très heureux de se retrouver au village. Il me dit que "Dieu te garde". Je lui répond que pour lui, avec un prénom de prophète, il ne pouvait pas en être autrement !
Nous déposons les passeurs un peu plus loin. Ils descendent du pick-up. Je leur rappelle le paiement anticipé du trajet retour, ce qui ne pose aucun problème.
Nous reprenons la piste. Manu cherche encore du manioc à acheter. Il fait affaire auprès d'un paysan. Par contre, il échoue à trouver des fruits ou du charbon de bois, à un prix qui lui convient. Nous nous arrêtons devant une grosse réserve, auprès d'une maison, mais le charbon n'est pas à vendre.
Le long du trajet, les enfants réclament tous des bonbons. Malheureusement, je n'ai pas pensé à en acheter ! Dans un village, même un ancien nous réclame des bonbons... Il vient me serrer la main. Je lui donne deux stylos et il m'offre en retour un grand sourire.
Le long trajet se poursuit, cahotés entre les trous, les bosses et les patinages sur le sable. Dans un autre village, je remarque un ancien assis sur une chaise traditionnelle. Je regrette de ne pas avoir le temps de m'arrêter pour découvrir les villageois.
La nuit tombe et cela devient plus dur. Une pluie fine se met de la partie. Je rappelle à Manu la présence d'une barrière contrôlant l'entrée dans le parc naturel. Il roulait un peu vite à son approche et semblait l'avoir oubliée ! Le garde nous ouvre sans souci et sans aucun contrôle du véhicule.
Plus loin, Manu fait "aie, aie, aie" lors d'une sortie de piste. Il a raté le choix entre deux chemins et est allé... tout droit ! Heureusement ni arbre, ni trou ne sont venus à notre rencontre. Je rappelle à mon chauffeur que quelques dizaines de kilomètres plus loin, il ne faut pas se planter car une ravine nous attend au tournant.
Dans les villages traversés, les gens se sont rassemblés autour des feux de bois qui crépitent dans la nuit. Dans la pénombre, les habitants dînent sous le faible éclairage des lampes à pétrole.
Le temps est long et on attend avec impatience le retour à la route goudronnée. Vers Kanga, premier signe de modernité, des personnes sont rassemblées autour d'un poste de télévision. Un peu plus loin, un taxi s'est ensablé. Il transporte pas moins de 8 personnes. Pas très raisonnable...
Nous retrouvons enfin à Madingo Kayes, après plus de 3 heures de voyage, la route goudronnée. Etrangement, Manu se met à rouler lentement. Il a un coup de fatigue mais n'ose pas le reconnaître. Je l'invite à s'arrêter faire une pause. Il inverse la situation en me retournant la question. Etrange fierté... C'est bien normal d'être fatigué après un tel parcours !
Finalement, Manu s'arrête de lui-même. Il se passe de l'eau sur le visage, mange et boit un peu.
Nous reprenons la route. Avant Diosso, un jeune auto-stoppeur fait des signes avec la lumière de son téléphone portable. Manu cette fois ne s'arrête pas. Trop risqué de tomber dans un coup fourré.
Vers Diosso, une torchère illumine de sa lumière orangée et ondulante la campagne environnante. Après le péage, nous tombons dans les sempiternels bouchons des faubourgs de Pointe-Noire. Manu hésite à passer par Songolo. Je lui dis que nous avons déjà été assez secoué comme ça !!
Manu me dépose enfin à l'hôtel vers 20h50. Presque 5 heures de trajet retour. Je le remercie vivement de cette belle escapade. Mais la journée n'est pas finie...