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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 21:49

En ce dimanche matin ensoleillé, je discute avec l'un des gardes de l'hôtel. Il m'a interrogé au sujet de mon appareil photo. Roland aimerait bien en avoir un et me demande conseil. Je lui explique les différentes techniques (argentique, numérique) et les différents types d'appareil (compact, bridge, réflex). Bien entendu, le prix est un critère déterminant, et un petit argentique d'occasion ferait le bonheur de mon interlocuteur. Je lui montre un peu le fonctionnement de mon appareil. Inévitablement, je le prends en photo et effectue un zoom pour lui montrer le résultat.


Je zoome sur son écusson de la SCAB, société de gardiennage incontournable à Pointe-Noire (le slogan publicitaire est "protection, sécurité, prévention").


Nous discutons de choses et d'autres. Le chantier de construction de la résidence, située derrière l'hôtel, n'a guère avancé depuis octobre. Roland me dit que les ouvriers ne sont pas payés par l'entrepreneur chinois... Le chantier se poursuit donc pour un seul des 2 bâtiments.
Roland évoque le métro à Paris dont il a entendu parlé et trouve extraordinaire qu'un train roule sous terre, sous la ville ! Il me demande de quand il date, quelle est sa profondeur... Il me dit avoir pris le train pour Brazzaville. Il évoque les bandes armées qui rançonnent les voyageurs (sous peine de leur voler leurs bagages) qu'il qualifie de "
sauvages" parce qu'ils ne sont pas rasés, avec les cheveux longs et vivent souvent dans les forêts. Il me raconte que même les militaires ont peur d'eux et qu'à l'approche des zones dangereuses, ils enlèvent leur uniforme et prennent un habit civil ! Hallucinant.
J'apprends aussi à cette occasion que Jean-Louis, le préparateur en pharmacie de la clinique, est l'oncle de Roland. Le monde est petit...

Je pars ensuite acheter un
gâteau au chocolat, comme Chris l'a choisi, en prévision du repas prévu le soir chez Patrice. Je le paye 10 000 FCFA (environ 15 Euros), un peu moins cher qu'en France mais une somme exorbitante pour la plupart des congolais, pour un simple dessert. Devant le magasin, je donne 500 FCFA à un mendiant qui m'explique qu'il doit soigner son enfant malade. Discours classique de mendicité mais malheureusement très probable... Après avoir mis le gâteau dans le petit frigo de ma chambre d'hôtel, je vais faire une balade côtière.

Je croise un vendeur, Olivier, qui me propose un
masque Fang. Pendant notre discussion, deux chinois s'approchent, regardent l'objet puis repartent. Ils ne parlent pas français et visiblement pas anglais. Olivier me dit que les chinois n'achètent jamais rien... Olivier me raconte qu'il a besoin d'argent pour aller chercher le reste de sa marchandise restée à la frontière du Cabinda. J'achète donc le masque pour un prix raisonnable ( Objets et autres antiquités (suite) ).

Plus loin, près du Wharf, un pêcheur en combinaison de plongée noire, sort de l'eau avec un sac. Nous lui demandons de nous montrer le fruit de sa pêche. Il ouvre son sac duquel émergent plusieurs types de poisson, dont certains allongés ressemblent à des anguilles. Il est par contre aussi muet que ses poissons...

Après un repas sous la paillotte, je passe deux heures à la clinique suite à l'appel d'Olivier.

En fin d'après-midi, je fais de nouveau un tour sur la plage et croise notamment deux jeunes, Thierry et "Voltarène" (à droite) qui mangent une glace. Etrange surnom...



Un adolescent amoureux sollicite un cliché. La jeune fille n'a pas l'air emballé par la chose...



D'autres garçons, un rien frimeurs prennent la pose. L'un deux porte une djellaba blanche par dessus ses habits (remarquez en arrière plan le couple d'amoureux, plus souriant). Les congolais prennent soin de leur apparence physique, en dépit souvent de leurs maigres moyens. La mode vestimentaire occidentale est arrivée jusqu'ici, pour certains à travers les marques de sport. Contre-façon, troc, vêtement d'occasion acheté au marché des fripes, peu importe !

    









Un peu plus loin, un jeune homme est heureux que je le photographie "en l'air" lors d'une cabriole. Original !



Je croise enfin en retournant à l'hôtel, une jeune femme. C'est rare qu'une congolaise sollicite une photo. C'est en général les groupes de garçons moins timides, parfois chahuteurs, qui le font. Sa copine, par contre, ne veut pas être sur le cliché. A l'instar d'une très large majorité de congolaise, elle a les cheveux défrisés. Je n'ai pas vu beaucoup de congolaises avec les cheveux "au naturel". Mon interlocutrice est par contre déçue que je ne puisse pas lui donner la photo.

 

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 21:56

Le mercredi, je projette avec Irma d'aller chez un marchand de tissu afin d'acheter de quoi couvrir le canapé de ma soeur Lolo. Je dois aussi ramener des boubous pour ma collègue Nako. Bref, je vais faire marcher le commerce local !
Le midi après le repas au Derrick, je fais un tour sur la Côte Mondaine. Un groupe d'enfants se baigne. Soudain, un banc de poissons frétille à la surface de l'eau. Certains enfants crient "Au requin, au requin !" tout en rigolant. Ils filent ensuite sur la plage, à moitié nus, vers la barque de pêcheurs qui viennent d'accoster. L'un des enfants me demande "Tu viens te laver ?". Expression assez révélatrice...
Le soir, je dîne dans un restaurant portugais avec les membres de la clinique et leurs épouses. Je mange un "cataplana". Je découvre que l'un des médecins est un ancien Colonel de la Légion Etrangère.

Je suis réveillé dans la nuit par des crampes fort désagréables au niveau des mollets. Sans doute un déséquilibre dû au changement d'apport hydrique. Justement, le jeudi matin, une forte averse tropicale tombe vers 10h. C'est un véritable mur d'eau qui s'abat. La route est rapidement inondée devant la clinique. Je passe une partie de la journée à tenter de régler les problèmes d'interface de résultats de biologie.
Le soir, pour changer, je vais me sustenter à l'Abri-Côtier. J'ai aussi l'espoir de revoir Franck, l'ex serveur du Palm Beach, auquel je souhaite donner une photo. Mais, il n'est pas là. J'apprendrai plus tard, qu'il ne fait plus partie du personnel. Instable le garçon... Un groupe de musiciens anime le resto. Un chanteur interprète "La corrida" de Francis Cabrel avec un délicieux accent congolais, même si les paroles sont parfois un peu approximatives. La chanteuse a une plus belle voix et assure une meilleure prestation.

Le vendredi midi, je me rends avec Irma chez un "Ouestaf" (traduire Ouest Africain) qui tient une petite boutique près de la Poste, pour acheter mon tissu. C'est un empilement de tissus et d'objets colorés, du sol au plafond !






Il faut trouver le bon tissu et surtout la bonne dimension... Finalement, nous optons pour la réunion de deux nappes en batik qui s'accorderont agréablement.
Après d'âpres négociations avec Moussa (Irma a l'habitude, moi pas...), le prix est fixé pour les tissus et le travail de couture. Je verse seulement le prix du tissu en attendant de voir le résultat. Je récupère 12 serviettes (6 de chaque motif), soit la moitié du lot de serviettes compris avec les nappes.
 
Le soir, je retrouve Patrice à la réception. Il accueille le Directeur de Cabinet du Ministre du Commerce, accompagné d'une escorte de 5 personnes... Ce dernier me serre la main.
Le Directeur de Cabinet décide que sa belle voiture ne doit pas aller dans le quartier "pauvre" dans lequel habite son chauffeur. La voiture reste donc sur le parking de l'hôtel et il fait raccompagner le chauffeur chez lui ! Un peu plus tard, deux parachutistes (bérets rouges) viennent garder la paillote sous laquelle Le Directeur de Cabinet dîne avec quelques personnalités.


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