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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 11:00

Samedi 11 octobre

C'est une belle journée ensoleillée ! Dès le matin, je fais une promenade sur la plage. Je tombe rapidement sur une tortue marine, échouée sur la plage. Elle est malheureusement morte et commence à se décomposer...

Tortue olivâtre échouée
(environ 75 cm de long)

 
D'après la taille, la forme et la couleur, il s'agit d'une tortue olivatre (même si elle est brune !). Les côtes du Congo et du Gabon sont un lieu de reproduction important pour plusieurs espèces de tortues marines. Les tortues viennent pondre dans le sable, souvent la nuit, et repartent vers l'océan.

De quoi a t-elle été victime ? Visiblement pas d'une attaque sur la plage, car elle n'a pas eu la tête fracassée. J'apprendrai ensuite de plusieurs sources qu'une société chinoise pratique au large la pêche à la dynamite. Beau respect de l'environnement ! Ce type de pêche tue sans distinction les individus de tout âge et de toutes espèces.




J'aurai préféré assister au charmant spectacle de l'éclosion de petites tortues courant vers la mer ! Il s'agit ici d'une tortue luth fraîchement née (merci Abbas pour la photo).


Je poursuis ma promenade... Les restaurants fréquentés par les étrangers se succèdent le long de la plage, étalant leurs terrasses et leurs paillotes ; pour les plagistes plus modestes, de simples tables sous des parasols font l'affaire.



Plage_parasols.jpg

 

Je marche jusqu'aux vestiges du Wharf. Quelques jeunes se baignent ou font des cabrioles à proximité.

Wharf de la Côte Sauvage


J'échange quelques mots avec eux.  Certains me font part de leur désir de partir en Europe... "C'est trop la galère ici" est l'expression fréquemment employée. Je leur explique que ce n'est pas si simple, que le voyage est long et risqué, que la vie de clandestin n'est pas facile. L'un deux me raconte que l'un de ses amis est parti en se cachant dans un bateau transportant des grumes. Pas facile de survivre pendant plusieurs semaines, caché au milieu des troncs d'arbre pour échapper aux rondes... Combien de candidats au départ n'arrivent pas à destination ?
Ils m'expliquent que pour avoir du travail au Congo, il faut avoir des relations (l'un est maçon, l'autre mécanicien). De nombreux chantiers de construction émaillent la ville de Pointe-Noire, mais visiblement cela ne suffit pas pour faire face à la demande d'emploi. Mes interlocuteurs m'indiquent qu'ils viennent à pied des villages environnants.

A l'issue de ma promenade, j'aurai mon premier coup de soleil. On se fait toujours avoir par la brise marine qui diminue la sensation de chaleur !

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 20:00

Vie quotidienne

Le travail se poursuit, un nouveau planning de ma mission et du projet est élaboré. Les tests, installations (p..... de Terminal BHT 8000) et mises à jour se succèdent.

Le midi devant le "Derrick", je recroise le vendeur ambulant Arsène. Il me propose des DVD de films américains bas de gamme. Je préfère lui acheter un collier en hématite, orné d'un éléphant.
Le soir, je sympathise avec Franck, un serveur. C'est un ponténégrin très souriant. Il me raconte qu'il vient de nouer des relations avec son père et me parle des relations familiales parfois un peu compliquées et de l'adultère au Congo. Il ambitionne de monter un jour son propre restaurant. Mais difficile de mener à bien un tel projet avec un salaire au ras des paquerettes... Il a pourtant travaillé près de 10 ans au Mercure de Brazzaville. La convention de l'hôtellerie-restauration offre de faibles salaires mensuels (40 à 70 000 FCFA, soit de 60 à 110 euros). Toutes proportions gardées, je lui explique qu'en France, ce secteur est lui aussi mal rétribué. A l'exception des grands hôtels et restaurants !
J'échange quelques mots avec Patrice, le sympathique réceptionniste. Il est un peu déprimé, car avec la rentrée scolaire, il ne sait pas comment il va finir le mois... Je lui propose de m'accompagner samedi pour visiter le musée de Diosso à 25 km de Pointe-Noire, en échange d'un peu d'argent. Marché conclu !


Patrice le réceptionniste


Je découvre à cette occasion le prix de la chambre d'hôtel. Il est de 80 ou 90 000 FCFA par jour (soit pour certains l'équivalent de 2 mois de salaire). Le fossé entre les étrangers résidants à l'hôtel et les employés congolais ressemble à un gouffre. Il y a même une suite à 200 000 FCFA...

Certains soirs je dîne à la paillotte de hôtel, nommée pompeusement "Beach Lounge". Un soir, la chef de caisse me propose "la jeune femme du bar peut vous accompagner". J'avais remarqué cette visiteuse du soir qui visiblement ne faisait pas partie des clients de l'hôtel. Je décline l'offre gentiment en comprenant la nature de "l'accompagnement"...


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