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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 11:00

Au bord de la piste menant au lac Kayo, Manu repère un safoutier. Comme il sait que j'aime bien découvrir les choses de la nature, il s'arrête. 

Quelques cases se situent en retrait de la route. Nous allons donc d'abord saluer les habitants et demander l'autorisation de prendre le safoutier en photo. J'explique au chef de famille qu'il n'y en a pas en France. Il ne voit pas d'inconvénient à ma démarche.

 

safoutier-congo

Safoutier

 

L'arbre doit être jeune car il est de taille modeste, de la taille d'un petit prunier. Les fruits en grappe, sont d'un rose pâle et tranchent singulièrement avec le feuillage vert. Ils ne sont pas encore mûrs.

 

 

safous-congo-cayo

Safous ou n'safu

 

Pour remercier les villageois de leur accueil, avant de partir, je donne quelques bonbons aux trois enfants. Mais les adultes ne sont pas en reste et demandent à leur tour... à déguster quelques friandises !

 

Minute botanique


Voilà enfin un arbre originaire d'Afrique, et pas un végétal importé plus ou moins récemment ! Le safoutier (Dacryodes edulis) est présent dans tout le Golfe de Guinée et de nombreuses variétés sont cultivées dans les pays d'Afrique Centrale. En plantation, il ne dépasse pas les 12 mètres de haut. Son fruit comestible est très apprécié. 

Le safou (n'safu) en forme de grosse prune cylindrique, prend des teintes allant du bleu au violet ou au noir en mûrissant. Il est gras (un peu comme l'avocat) et peut-être consommé cru ou le plus souvent cuit.

Le safou est alors ébouillanté ou cuit sur la braise. Cru, il conserve un goût acidulé.

 

Son nom scientifique fait référence aux larmes de résine qui perlent sur l'écorce (dakruon) et au caractère comestible (edulis) de la drupe (le safou renferme en effet un noyau).

 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 09:00

Manu m'avait indiqué que nous partirions vers 10h du matin. Mais je reçois peu avant cet horaire un SMS qui m'indique que le départ est reporté à 11h30. Le chauffeur a été contraint de rester jusqu'à 3 heures du matin avec sa "cliente", sortie en boîte de nuit. D'où le départ décalé de l'expédition ...

Vers 11h15, je rejoins Manu sur le parking. Sa cliente Sh. qui a mal de tête (elle s'est couchée à 6h du matin...) ne vient pas avec nous. Elle nous confie par contre sa collègue Josiane pour effectuer la balade prévue. C'est la première fois qu'elle vient au Congo.

Nous voilà donc partis tous les trois. Direction le sud. C'est un beau dimanche ensoleillé. Manu conduit calmement pour ne pas froisser "la demoiselle", dénomination attribuée parfois à ses passagères de sexe féminin.

A la bifurcation de l'aéroport et de la route de Djéno, je fais remarquer à notre conducteur qu'il y a une pendule sur le monument en forme d'obélisque planté au carrefour. Manu n'avait jamais vu ce détail. Est-ce un ajout récent ? Mystère.

Dans les faubourgs de la ville, j'achète une bouteille d'eau dans la boutique d'un "Ouest Af". Nous sommes en effet presque partis les mains vides. Le commerçant sénégalais (du moins je crois, d'après le nom "Ets Fall" peint sur l'enseigne) me remercie d'un "choukrane". La bouteille de Mayo est trois fois moins chère qu'à l'hôtel.

 

Peu après avoir repris la route, une moto venant en sens inverse effectue un dépassement hasardeux et heurte le côté gauche du 4x4. Le bruit sourd nous fait sursauter. Le motard se retrouve le cul par terre, à côté de son deux-roues fumant. Il n'est pas blessé et enfourche de nouveau sa monture.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour voir les dégâts. La peinture est un peu éraflée et la tôle légèrement enfoncée, là où le guidon est entré en collision avec notre véhicule.

 

Après cette première émotion, nous passons le péage de la Côte Matève. Nous montrons de loin Djéno et ses installations pétrolières à notre passagère. Josiane en a entendu parler. Elle n'est cependant pas très bavarde.

 

chemin-bambous-cayo

Piste bordée de bambous    

 

Après avoir traversé quelques villages, nous arrivons à Nzassi, près de la frontière. Manu demande le chemin du lac Kayo. Nous bifurquons à gauche, zigzaguons entre les maisons hétéroclites du village, passons à proximité d'un stade de foot bordé de grands eucalyptus.

Tournant alors à droite, nous empruntons une belle piste ocre. Dans une zone marécageuse, elle est bordée de superbes bambous étalant leur feuillage luxuriant.


 

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