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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 14:00

La premère journée a été chargée, nous finissons vers 20h30, un peu dur après avoir passé la nuit dans l'avion. Fatigués, sans véhicule, nous n'avons pas le courage de ressortir dîner. Nous nous contentons de grignoter quelques biscuits.

Le soir à la résidence, je découvre quelques compagnons indésirables... Des cafards, de petite taille, sortent de derrière le bloc cuisine et se répandent progressivement dans la pièce. Ils grimpent partout, sur le canapé, sur mes valises, courent rapidement sur le sol. J'en écrase quelques uns, mais la lutte est inégale ! Ils fuient la lumière, mais ressortent aussitôt la pénombre faite.

Bizarrement, dans le petit logement, la chambre est côté rue, là où c'est le plus bruyant.


 cafard-congo

Cafard...

 

Le lendemain, je suis désagréablement surpris dans la salle de bains, par un cafard caché dans ma serviette de toilette... Plutôt pénible au réveil !

 

C'est Manu qui vient nous chercher à la résidence. Il était de congé hier, voilà pourquoi il n'était pas à l'aéroport. Je retrouve avec plaisir mon compagnon d'expédition et lui présente Aurélien. Nous envisageons de dîner ensemble ce soir.


Mais la journée de travail passée entre la BI et le CMS s'éternise... Vers 20h, je téléphone à Manu que ce ne sera pas possible. Nous terminons vers 22h30 ! Nous n'avons pas mangé, et avec Freddy nous tentons d'acheter quelque chose à la boutique de la station Total, mais trop tard, le commerce est fermé. Refus sans appel de le serveuse.

Nous filons sur l'avenue de Gaulle vers le "Grand Café" (en face de la mairie) qui reste ouvert tard. Un dessert et une bière ferons mon affaire à cette heure assez avancée (retour vers 23h à la résidence).

 

Au matin, de nouveau un cafard me nargue, agitant ses antennes, perché sur la réglette au dessus du lavabo.

Le jeudi midi, près du Derrick, je retrouve mon "ami" Arsène. Suite à la destruction du village des artisans, il a déplacé sa petite boutique bleu-blanc-rouge. Elle est installée le long du mur, face au Club Nautique. 

 

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La boutique d'Arsène

 

Il envisage de monter un petit "restaurant". Derrière la boutique, on peut s'asseoir... à deux tout au plus. Il compte sur le démarrage du chantier du siège du PAPN pour avoir comme clients des ouvriers.

 

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Arsène dans sa boutique

 

Arsène me montre ses ustensiles dans une cantine de l'autre côté de la route. Bien sûr, il me demande de l'aider financièrement. Ma confiance est limitée... Aujourd'hui, il ne sent pas l'alcool. Je lui donne 10 000 FCFA pour l'encourager. C'est pas grand chose, mais mieux que rien !

 

Après le repas, nous filons avec Ghislain vers la Côte Sauvage, qu'Aurélien n'a pas encore découverte. Nous nous garons face au Palm Beach. Un mendiant en vélo-fauteuil arrive aussitôt. Je lui donne un petit billet.

Nous retrouvons un autre chauffeur qui se repose dans son véhicule. Il a la gentillesse de venir me saluer.

 

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Plage de la Côte Sauvage

 

La plage, peu fréquentée, est toujours aussi belle. Le soleil est au rendez-vous. Il y a encore un tronçon de wharf qui résiste aux assauts de l'océan.

 

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Aurélien et Ghislain sur la plage

 

Nous effectuons une courte promenade. Suffisante hélas pour découvrir également quelques résidus de "pétrole". Les courants marins portent à croire qu'il ne s'agit pas de la même origine que la pollution de la Côte Mondaine. Est-ce le fruit d'un "dégazage" d'un bateau ou d'une installation pétrolière située au large ?

Un chemin d'accès au rivage a été creusé dans la dune de sable, entre le Palm Beach et le Sea Club. Dans quel but ? Pour permettre à des véhicules de nettoyer la plage ?

 

Avant de partir, je passe un coup de fil à Patrice pour savoir s'il est à l'hôtel. Il n'est pas en poste au Palm Beach, mais s'apprête à prendre la route. Trop tard pour se voir aujourd'hui ! Il faut retourner bosser...

Nous prenons rendez-vous pour samedi après-midi où il doit être libre.

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 14:45

En repartant, je remarque des traces gluantes de pétrole sur les petits rochers devant le Club Nautique (enfin, ce qu'il en reste...) et sur quelques végétaux posés là.

 

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Restes de pétrole sur les rochers et la végétation

 

Je note aussi que les poteaux du ponton sont singulièrement noircis... Cela m'intrigue.

 

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Poteaux du ponton du Club Nautique goudronnés par la pollution

 

Je retourne sur la plage et regarde avec plus d'attention le sable. Il y a plein de petites galettes de pétrole dispersées... Je ne les avaient pas vues !

 

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Boulettes de goudron sur la plage de la Côte Mondaine

 

En tout cas, j'en ai plein sous mes chaussures et Aurélien aussi. C'est la première fois depuis que je viens au Congo que j'observe de telles choses. 

Aurélien suggère qu'il pourrait s'agir d'un "dégazage" ponctuel d'un bateau du port.

 

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Boulettes de pétrole collant au pied des plagistes (© RFI / Igor Strauss)

 

Je pense tout de suite à une "fuite", ce qui sera confirmé plus tard. Un chauffeur a évoqué un problème sur une plate-forme, de laquelle son fils a été évacué il y a quelques mois. Pas de datation fiable...

 

Plus probablement, ce sont les travaux de dragage du port (pour en augmenter le tirant d'eau) qui auraient percé une poche de "pétrole" superficielle. Plus précisément, il s'agit de "grès bitumeux", à l'origine d'une forme plus solide d'hydrocarbure.

La pollution dure depuis la fin du mois de septembre, engluant les pieds des plagistes, mais surtout menaçant la faune et la flore, en mer ou sur terre. Des kilomètres de plage sont touchées au nord de Pointe-Noire.

L'activité économique des pêcheurs est bien entendu pénalisée par ces hydrocarbures indésirables. Et les polluants risquent de passer, à travers le poisson, dans les assiettes...

 

NTILAS-POLLUTION-congo

Pollution au Kouilou... (dessin de Ntilas ©)

 

Les autorités sont restées très discrètes sur le sujet et la faiblesse des moyens mis en oeuvre pour lutter contre la pollution a fait polémique. On se rejette la balle entre ministères. Qui doit dépolluer et surtout qui doit payer ?

Voyez ce dessin humoristique ou tragique... à vous de juger ! Je l'ai trouvé sur le site du "Congo Déchainé", qui évoque plus en détail cette triste affaire de pollution.

 

 

Sources : 

http://www.rfi.fr/emission/20121201-1-congo-brazzaville-maree-noire-tortues-renatura

http://congo-dechaine.info/content/pollution-aux-hydrocarbures-à-pointe-noire-tout-le-monde-sen-fout

http://congo-dechaine.info/content/marée-noire-à-pointe-noire

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